Le procédé DAB+ permet des avancées technologiques et une meilleure qualité d’écoute mais la technologie ne doit pas sacrifier le service au public, à tous les publics. Il faut être attentif à toutes les conséquences de cette implantation et à toutes les situations, comme celles des francophones de Flandre.
La commission Médias du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a
examiné ce mardi matin un « accord de coopération entre la Communauté
française et la Communauté flamande relatif à l’utilisation de fréquences
numériques pour le DAB+ sur le territoire de l’autre partie » (lien vers le texte). Cet accord technique va permettre à la
Communauté française de pouvoir utiliser des installations émettrices destinées
aux émissions radio en DAB+ pour les radios publiques et les radios privées sur
le site de Sint-Pieters-Leeuw à travers les blocs 6D et 11D. Réciproquement, la
Flandre souhaite pouvoir utiliser des installations émettrices destinées aux
émissions radio en DAB+ pour la VRT sur les sites de Flobecq et de Wavre car
ces sites offrent une solution technique pour améliorer les émissions DAB + sur
le multiplex en Flandre. « Dans la mesure où les pylônes et
l’infrastructure se trouvent sur le territoire de l’autre Communauté, il y a
lieu de régler les droits d’utilisation de ces fréquences numériques dans le
cadre d’un accord de coopération entre la Communauté française et la Communauté
flamande. »
Je suis intervenue en commission pour regretter que cet accord de coopération n’offre aucune solution à la demande des francophones de Flandre de pouvoir avoir encore accès à la radio RTBF, où qu’ils se trouvent et par exemple via la radio en voiture.
Depuis début janvier, et la suppression des ondes moyennes, il n'est plus possible de capter, par exemple, "La Première" en ondes moyennes à la côte.
Je suis intervenue en commission pour regretter que cet accord de coopération n’offre aucune solution à la demande des francophones de Flandre de pouvoir avoir encore accès à la radio RTBF, où qu’ils se trouvent et par exemple via la radio en voiture.
Depuis début janvier, et la suppression des ondes moyennes, il n'est plus possible de capter, par exemple, "La Première" en ondes moyennes à la côte.
Mon collège Michel Colson avait posé une question au Ministre Marcourt en
septembre dernier à ce sujet. Le Ministre avait répondu que la RTBF a pour
mission de rendre le service public d’information au public de la FWB mais pas
en Flandre ( !) et avait précisé que « dans le cadre du déploiement des réseaux
DAB+, la RTBF a encouragé́ pendant des années l’idée d’un échange de canaux
DAB+ entre les deux Communautés, à savoir une radio RTBF diffusée en DAB+ en
Flandre et une radio VRT diffusée en DAB+ en Wallonie. Cette proposition n’a
pas reçu un écho favorable de la VRT. Ce n’est d’ailleurs malheureusement plus
envisageable : la VRT a, sans avertir la RTBF ni les autorités de la Fédération
Wallonie-Bruxelles, octroyé́ la totalité́ des capacités de son multiplexe.
C’est la raison pour laquelle le multiplexe qui sera attribué́ à la RTBF est, dès
à présent, lui aussi complet. Les capacités DAB+ que la RTBF avait envisagé́
de réserver à un canal de la VRT ont été́ redistribuées pour un canal privé supplémentaire.»
Cependant, j’ai précisé au
ministre qu’il semblerait qu’il y a du neuf, notamment le fait que deux canaux
DAB pourraient être ajoutés sur le flux de la VRT suite à l'évolution de la
technologie. Il y a aussi d'autres solutions telles que la location d'un canal
sur le réseau commercial flamand (Norkring) qui vient de doubler de capacité. Cette
location pourrait se faire pour couvrir toute la Flandre ou seulement la partie
qui n'est pas couverte par les émetteurs FM francophones.
Tout en affirmant que les
relations avec la Communauté flamande étaient apaisées sur « la guerre des
fréquences » et qu’il y a un « cessez le feu », le Ministre
Marcourt m’a confirmé que la Frandre n’a pas réservé de fréquences pour la RTBF
et n’a aucune volonté de le faire. Il le constate.
Je ne peux personnellement pas me
contenter de ce constat. Parler de "relations apaisées" et constater qu’il
y a un refus de respecter l’essence du principe du "must carry" est
contradictoire…
DéFI n’approuvera pas l’accord de
coopération comme tel.