Depuis plusieurs mois, le Parlement de la Fédération
Wallonie-Bruxelles procède à des auditions et débats au sujet des
recommandations sur le futur contrat de gestion de la RTBF. Comme j'ai pu le rappeler à la tribune ce jeudi 12 juillet, « pour les FDF,
il est essentiel que la RTBF développe un contenu de grande qualité et une ligne
éditoriale plus prononcée. C’est pourquoi, les FDF souhaitent que la RTBF se
situe au-dessus de la concurrence et développe des partenariats utiles à tous,
et spécialement attendus des auditeurs et téléspectateurs. La RTBF doit être un
portail d’entrée vers le monde des médias, ouvert à tous les secteurs, et
informatif de tout pour tous ».
Pour les FDF, il est dès lors essentiel que la RTBF construise une
philosophie de travail tournant autour de partenariats avec le monde de
l’enseignement et de la formation, avec le secteur de la culture, avec les
télévisions locales, en insistant sur la qualité de l’information et
l’ouverture sur le monde, spécialement sur la Francophonie
internationale.
J'ai également insisté sur le nécessaire partenariat
de la RTBF avec les éditeurs de presse écrite. Il faut que la RTBF devienne
un vecteur menant vers la presse écrite. Des partenariats pourraient se
développer, non seulement pour des actions de sondage, mais aussi pour
l’élaboration de magazines d’information. La RTBF doit pouvoir bénéficier des
talents journalistiques de la presse écrite, les valoriser et, en contrepartie,
la RTBF doit amener ses usagers, auditeurs ou téléspectateurs à se diriger vers
la presse écrite.
Ces différents points, essentiels pour les FDF, se retrouvent dans
les recommandations votées en commission de la Culture du Parlement de la
Fédération Wallonie-Bruxelles.
Didier Gosuin et moi avons donc soutenu ces
recommandations issues des groupes de la majorité même si trois bémols
s’imposent :
1. La place de la publicité
Les FDF auraient aimé trouver, dans les
recommandations, une réaffirmation de l’idéal d’une télévision de service public
sans publicité et une demande claire et nette qu’aucune augmentation du quota
actuellement présent en terme de quantité de la publicité ne soit
admise ;
2. La place du projet ARTE
Belgique
La valorisation du secteur culturel et la
transparence voulue dans la gouvernance et la comptabilité que l’on retrouve
dans les recommandations, auraient dû amener à rapatrier le projet ARTE Belgique
et sa dotation spécifique vers les moyens globaux de la RTBF. Les FDF regrettent
que ce ne soit pas le cas ;
3. Les « autres sources de
financement ».
Les recommandations dans le chapitre consacré
au financement de la RTBF précisent « qu’il convient de poursuivre le travail
exploratoire entamé sur la recherche d’autres pistes de financement alternatif,
y compris par le biais d’accords de coopération ». Pour les FDF, il faut
toujours être attentif au fait que si des accords de coopération sont passés
entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et les autres entités francophones, à
savoir la Région wallonne et la Cocof, ils posent toujours la question de la
possibilité pour la Région bruxelloise ou la Cocof d’affecter des moyens dans
des politiques relevant des matières communautaires. Il faut être attentif à ce
que la place de la RTBF dans la Région bruxelloise ne soit pas lésée par de tels
accords de coopération. D’autre part, dans le débat sur les ressources de la
RTBF, il aurait fallu pouvoir évoquer aussi les coûts et les moyens de les
diminuer.
Le Parlement aurait gagné à poser dans ses recommandations la question
du coût de la multiplication des centres de production, le coût de leur
rénovation et de leur maintien aux normes technologiques performantes.
Garder un nombre assez conséquent de centres de production, n’est-il pas un
choix trop lourd à l’heure actuelle en termes d’investissements ? On voit ce
qu’il en est pour le bâtiment de la RTBF – Reyers…
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