Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission de l'enseignement supérieur - Question orale au Ministre Marcourt - mardi12/07/16
Ce matin, je questionne le Ministre de l'enseignement supérieur au sujet des Pôles d'attractivité inter-universitaire.
En effet, la Communauté scientifique belge est aux prises avec la double
obligation de trouver un financement suffisant pour ses travaux de recherche et
d'en assurer l'excellence. L'une et l'autre contraintes sont intrinsèquement
liées à la structure institutionnelle de notre pays qui multiplie les
interlocuteurs (Universités, Régions, Communautés, Fonds de recherche (FNRS,
FWO), Fédéral, Union européenne, secteur privé...).
A cet égard, chacun sait que la collaboration, la plus intense
et au plus haut niveau, est seule garante d'une recherche efficace. Il est dès
lors impératif d’unir nos forces pour répondre de manière pertinente à la
moindre question scientifique d'envergure. Ces coopérations scientifiques sont heureusement
soutenues depuis 1987, en matière de recherche fondamentale et d'excellence à
l'échelle de tout le pays et dans des domaines très variés, par le biais des
Pôles d'attraction interuniversitaires (PAI). Ce programme vise à promouvoir et
renforcer cette excellence et à contribuer, d'une manière tout à fait
significative, à l'intégration des équipes de recherche belges dans les réseaux
internationaux. Il comprend aujourd’hui 47 projets de recherche, impliquant 369 équipes et
finançant directement plus de 500 chercheurs, qui font paraître deux mille
publications scientifiques par an. La qualité des productions scientifiques
liées aux activités de ces réseaux a été jugée excellente par les experts
internationaux.
Or, en août 2014, ces réseaux lançaient l’alerte. Une nouvelle
menace pesait sur eux. Alors que leur principal intérêt réside dans l'échelle
fédérale de leur organisation, voici que la 6e réforme de l'Etat
les condamnait à la Communautarisation. La décision de principe de briser les
PAI avait donc été prise, et son exécution prévue en 2017. Mais, le 24 novembre
2015 et le 8 mars 2016, vous répondiez à des questions parlementaires sur le
sujet, qu’il avait été décidé de confier au FNRS et au FWO le soin de préparer
la transition et d’envisager la possibilité et la faisabilité d’une
co-organisation de la poursuite du programme PAI au-delà de 2017. Pour
mémoire, sept phases ont déjà été financées, dont la phase VII, qui couvre
la période 2012-2017, avec un budget global de 150 millions €. Le budget annuel global de la
Politique Scientifique est de plus d’un demi-milliard d’euros par an.
L’Echo clame, ce mardi 5 juillet, l’avenir de la recherche
universitaire : la 6$e réforme n’aura pas eu raison des
relations entre chercheurs à l’échelle du pays ! Les difficultés
inhérentes à la communautarisation de cette compétence semblent donc résolues :
vous venez de conclure un accord avec votre homologue Philippe Muyters. Pour
les 4 ans à venir – la durée moyenne des projets de recherche – la Flandre
investira 17,7 millions et la Fédération Wallonie-Bruxelles 13,9 millions
d’euros dans différents programmes collectifs. Les ministres les ont
sélectionnés sur base de critères communs.
Les nouveaux projets pourront ainsi démarrer dès 2018 au
soulagement – on l’imagine – de la communauté scientifique qui s’était
mobilisée pour les préserver.
Monsieur le Ministre, voici mes questions :
- Quel sera le cadre budgétaire global de la 8ème phase ? Quelle est la clé de répartition adoptée ?
- Quelle sera l’organisation générale des nouveaux PAI ? Comment les établissements scientifiques fédéraux seront-ils impliqués ?
- Comment les deux fonds communautaires ont-ils réglé la question de la portée de ce programme commun et de la visibilité internationale des réseaux de recherche soutenus?
- Comment sera favorisé le cofinancement en provenance de l’union européenne, ce dernier étant organisé principalement par état membre ?
- Comment sera composé le comité d’accompagnement ?
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