Ce matin, en commission de l'enseignement supérieur au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles, le PS par la voix de Nicolas Martin, a regretté le projet de fusion UCL-Saint-Louis, basé sur une logique de réseau et non territoriale. Pour DéFI, au contraire, ce projet de fusion est positif, transcende les frontières régionales et provinciales et peut favoriser les collaborations, les simplifications tant pour le corps professoral, les chercheurs et les étudiants. Notre société est basée sur cette mobilité, ces échanges par dessus les frontières.
Ce 4 juillet 2016, le Conseil d’administration de l’Université
catholique de Louvain et l’Assemblée générale de l’Université Saint-Louis–Bruxelles ont chacun tenu une réunion extraordinaire.
Toute la presse du lendemain en parle : les recteurs de
l’Université Saint-Louis, Pierre Jadoul, et de l’Université catholique de
Louvain (UCL), Vincent Blondel, ont été chargés d’entamer des négociations en
vue d’aboutir à une fusion des deux universités pour la rentrée académique
2017.
Au nom de DéFI, je me réjouis de ce rapprochement qui transcende le régions pour plus de collaborations.
Les deux universités ont déjà mis en place de nombreuses
synergies. Elles proposent, par exemple, conjointement un master en études
européennes et une formation continue sur l’islam dans le monde contemporain.
Elles ont aussi développé ensemble des certificats interuniversitaires en
médiation (avec l’UNamur) et en psychothérapie institutionnelle. Elles ont
annoncé leur désir de fusionner d'ici la rentrée 2017 pour profiter d'une meilleure
visibilité internationale. Les deux universités, selon l’Echo, ne comptent pas
rationaliser l'offre de formation, mais souhaitent davantage renforcer leurs
synergies actuelles, notamment en ce qui concerne les programmes de formation
et les projets de recherche partagés.
Les deux universités souhaitent que ces partenariats soient
renforcés au bénéfice des chercheurs et des étudiants de la Fédération
Wallonie-Bruxelles. Ces synergies concernent notamment le continuum de la
formation de bac à master, la mise en commun des expertises ou le renforcement
des échanges internationaux grâce à une visibilité accrue.
Rappelons enfin le précédent projet de fusion
des quatre universités catholiques, l’UCL, les FUNDP, les FUSL et les FUCaM,
soldé par un échec. Pendant plusieurs années, ce projet a mobilisé des
centaines de personnes venant des quatre institutions. S’il avait abouti, il
aurait de facto constitué l’élément central du paysage de l’enseignement
supérieur de la Communauté française. La fusion envisagée n’a toutefois pas eu
lieu, et le processus s’est arrêté brutalement suite à un vote de l’assemblée
générale des FUNDP, survenu en décembre 2010.
- Le PS par la voix de Nicolas Martin a regretté le projet de fusion sur une logique de réseau et non territoriale.
- Le ministre Marcourt a rappelé que ce n'est pas la première fois que ces universités essaient, qu'elles ont échoué par le passé. Sous-entendu : cela n'aboutira peut-être pas...
- Le Ministre a rappelé l'importance de respecter "l'esprit" du décret paysage, en plus de la lettre.
- Il a insisté sur le fait que les universités ne peuvent être des lieux de concurrence mais doivent être des lieux de collaboration. Pas de concurrence stérile.
Pour lui, actuellement les pôles, basés sur une base régionale, permettent de répondre aux besoins du territoire. Le pôle bruxellois est déjà celui avec le plus grand nombre de membres au sein de l'AG. - Quelles seront les modalités ? Si le projet de fusion aboutit, il sera envoyé à l'ARES, puis modification du décret.
- Quelles conséquences sur le financement et la répartition de l’enveloppe fermée de l’enseignement supérieur cette fusion pourrait-elle avoir ? Si fusion il y a , il n'y aura pas de bonus car il existe un plafond dans le nombre d'étudiants. Au contraire, il existe un risque de diminution des moyens généraux.
- Existe-t-il d'autres projets de fusion ? Rien pour les ESA. Au niveau HE, HE Paul-Henri Spaak et HE de Bruxelles : l'ARES a rendu un avis positif le 28/06/16. + fusion HE Jacquart entre HE de liège et de Namur (Tiens, là, le fait de fusionner entre des pôles territoriaux ne semble pas poser de problème...)
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