Inami, le « numerus fixus » répond-t-il aux
attentes ?
J'ai également interpellé le ministre sur son annonce d'un concours pour sémectionner les étudiants qui pourront bénéficier du numerus clausus, concours au bout du bac 1.
Mon interpellation : "Le Ministre, contraint par des divulgations non voulues, vient d’annoncer, par voie de presse, qu’un consensus avait été
trouvé en faveur de l’établissement d'un concours en fin de première bac,
portant sur la matière du second quadrimestre. Les lauréats du concours
auraient la certitude d'obtenir leur numéro Inami au terme de leurs études.
Alors qu’il y a quelques semaines encore, devant notre assemblée, le Ministre
écartait toute initiative de filtre à l’accès des études en médecine,
aujourd’hui il plaide pour un « concours ».
Nous avons eu
l’occasion d’entendre les premiers experts, sur ce point y compris, à
l’occasion des auditions en commission.
Il n’est pas
inutile de rappeler que c’est sous la pression de la ministre fédérale De Block
qu’il a été demandé au Ministre un geste fort et de prendre les mesures afin
que le nombre de diplômés médecins corresponde désormais au nombre de numéros
Inami mis à disposition. Dans le système actuel, les étudiants surnuméraires
étant légion. La ministre fédérale De Block garantissait dans ce cadre, en
décembre dernier, un numéro Inami pour chaque étudiant actuel et la publication
du cadastre actualisé de la profession.
Immanquablement, ce
système que le Ministre indique être le
fruit d’un consensus, présente des failles. Dans ce contexte, on entend des
voix s’élever en défaveur de ce système, bien loin du consensus. Notamment, le
système comporte un risque: les étudiants qui réussiront leur année sans pour
autant être classés au concours pourraient être tentés d'introduire un recours.
Nous rappelons la
difficulté de la situation qui est d’arrêter un système alors que le cadastre
promis par la ministre fédérale DE BLOCK n’a pas encore été arrêté et sur lequel
nous aurons certainement à nous prononcer en objectivant les données avec les
besoins que nous connaissons en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Mes questions :
- Le Ministre peut-il nous informer plus avant des modalités de base de ce « numerus fixus », de ce « concours » en fin de bac 1 ?
- Quid des associations représentatives des étudiants? On nous annonce qu'elles ont été consultées, néanmoins leur avis a-t-il été pris en considération ?
- La Communauté française envoie des représentants à la Commission de planification de l’offre médicale. Quel est leur « ordre de mission » de la par du gouvernement de la Communauté française ? A l’occasion des auditions en commission, les différences de culture médicale entre le nord et le sud du pays ont été pointées comme influençant les besoins de médecins. Ces données sont-elles prises en compte dans ce qui est défendu au Fédéral par les représentants de notre Communauté ? "
Le ministre s'est confessé, disant qu'il "était abasourdi par ce qu'i a entendu lors des auditions en commission", et est contre tout concours mais qu'il ya est contraint. En réalité, le numerus clausus a été mis en place en 1996 par un gouvernement PS-CDH. Le ministre n'a donné aucune information sur le calendrier à venir ce qui est regrettable.
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