Reconnaître les besoins spécifiques des enfants à haut potentiel
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Un
article du quotidien « Le Soir », en date du 02/02/2015, attire notre
attention l’augmentation d’enfants diagnostiqués haut potentiels. « Etre HP, c’est tendance. Synonyme de surdoué,
la nouvelle appellation est auréolée d’une promesse d’intelligence supérieure
qui enorgueillit bien souvent les parents. Faire reconnaître que sont enfant
est à haut potentiel est une quête qui va croissant. On en diagnostique
d’ailleurs de plus en plus. La raison est double : la reconnaissance HP
est accordée à un QI plus modeste tandis que certains praticiens tirent le
score du test vers le haut » précise l’article.
Aujourd’hui,
de plus en plus d’enfants sont déclarés « HP ». Dans notre société de
rendement, dans laquelle on attend des enfants qu’ils soient les gagnants de
demain, certains parents « ambitionnent » de voir leurs enfants
reconnus comme « surdoués » ou cherchent parfois par ce biais une
réponse à des malaises, des « mal être », des difficultés à s’insérer
dans un modèle scolaire trop formaté. Voir son enfant reconnu HP n’est
aujourd’hui plus considéré comme un handicap mais constitue plutôt
l’illustration d’un véritable tremplin pour la réussite sociale. Par ailleurs,
dans ce même élan, et certainement pour répondre à cette demande croissante
dans le chef des familles, des centres privés revendiquent une spécialisation
dans la reconnaissance des jeunes à haut-potentiel.
Etonnamment,
une bagarre de chiffres se déroule sous nos yeux, faute de consensus de la
Communauté scientifique en la matière (et d’intervention du politique). En effet, certains cliniciens reconnaissent
le statut de haut-potentiel aux enfants dont le QI est supérieur à 125 reconnaissant
que ces derniers ont des besoins spécifiques. D’autres professionnels, en
revanche, accorde ce même statut lorsque les jeunes dépassent un QI de 130. Il
n’est pas inutile de souligner que selon l’un ou l’autre seuil, en des termes
purement statistiques, les chiffres sont notablement différents faisant passer
la population belge « surdouée » respectivement de 275.000 à 550.000
individus.
Les
FDF considèrent qu’il faut que les repsonsables politiques puissent encadrer ce
phénomène. La question est évidemment complexe car il est difficile de
délimiter avec précision la notion d’enfant à haut potentiel, puisqu’elle n’est
pas du tout homogène et dépend des domaines pris en compte (affectif,
relationnel, social,…)[1]. Les caractéristiques des enfants à haut
potentiel montrent d’ailleurs une grande diversité, si bien qu’on peut
considérer qu’il n’y a pas « un haut potentiel » mais « des hauts potentiels »[2]. Ainsi, il y a des domaines dans lesquels les
jeunes à haut potentiel peuvent exceller, mais ce ne sera pas nécessairement le
cas dans tous les domaines.
C’est en ce sens que nous avions déposé une proposition de résolution[3] en 2012, proposition que nous redéposons.
C’est en ce sens que nous avions déposé une proposition de résolution[3] en 2012, proposition que nous redéposons.
Madame
la ministre, mes questions sont les suivantes :
-
L’administration générale de l’enseignement
dispose-t-elle de chiffres précis, circonscrit à la Fédération
Wallonie-Bruxelles, en ce qui concerne les enfants à haut-potentiel ?
Constate-t-on une augmentation ? Un signal particulier est-il senti par
les professeurs quant aux demandes et attentes des parents et des élèves ?
-
Les instituteurs et professeurs conseillent
parfois aux parents de faire des « tests de QI ». Certaines
associations sont-elles renseignées plus spécialement par la Fédération
Wallonie-Bruxelles pour diriger les parents vers des « tests de
QI » ? Si oui, lesquels ?
-
Certains projets positifs avaient été mis en
place dans différentes écoles. Le projet de Saint-Boniface a perduré dans le
temps et vous aviez précisé que vous souteniez cette expérience pilote.
Pouvez-vous nous expliquer les conclusions du rapport et étayer vos analyses
quant au projet de l’ASBL Saint-Boni et son éventuelle généralisation ?
[1] « Les enfants et les adolescents à haut potentiel »,
Bro- chure d’information aux enseignants et travailleurs du secteur
psycho-médico-social, Recherche-action interuniversitaire commanditée par le
Ministère de la Communauté française de Belgique, septembre 2002, p. 4
[2] Les enfants à haut potentiel, Rapport du 28 février
2001 réalisé dans le cadre de la Recherche-action interuniversitaire
commanditée par la Communauté française de Belgique, p. 22
[3] Proposition de
résolution - 400 (2011-2012) — No 1
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