De nombreux Belges
francophones résidant à l’étranger inscrivent leurs enfants dans
des Lycées français. L’accès à ces Lycées est parfois
difficile et souvent coûteux, les droits d’inscription variant
selon la nationalité de l’élève. J’ai déjà eu l’occasion
d’interroger antérieurement des ministres des Gouvernements de la
Communauté française à ce sujet, puisque ma première question
date de 1997.
Il y a quelques mois, une
pétition a été introduite, par un ressortissant belge, auprès du
Parlement européen, compte tenu du traitement discriminatoire des
ressortissants européens non français résultant des frais de
scolarisation pratiqués par l’Agence pour l’enseignement
français à l’étranger.
En résumé, la pétition
dénonce les frais de scolarisation différenciés pratiqués par
l’AEFE dans certains pays africains, affirmant que les
ressortissants des Etats membres doivent payer des prix
significativement plus élevés que les citoyens français ou que les
citoyens des pays où se trouvent les établissements. Selon la
pétition, il s’agit d’un traitement discriminatoire.
La pétition a été
déclarée recevable le 14 décembre 2010. La Commission se dit au
courant de la question des frais de scolarisation pratiqués par
l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger et a, dès
lors, demandé récemment aux autorités françaises de lui fournir
des éléments d’informations supplémentaires à ce sujet.
Cela fait plusieurs
années que la France aurait pris l’engagement de ne plus
discriminer les enfants des autres pays de l’Union européenne. La
Communauté française ayant un Accord de coopération avec la
France, j’aimerais pouvoir faire le point sur cette question
précise de l’accès aux Lycées français pour les ressortissants
belges résidant à l’étranger. Ce point a déjà été mis
plusieurs fois à l’ordre du jour de réunions bilatérales mais
que, en tout cas par le passé, l’attitude française était
restrictive au regard des droits que nos ressortissants pourraient
faire valoir vu leur appartenance à l’Union européenne et à la
Francophonie internationale.
L’imposition d’un
minerval plus important aux ressortissants d’un État de l’Union
européenne par rapport aux ressortissants français pose évidemment
la question de la conformité de cette imposition par rapport au
droit européen. Plusieurs arrêts de la Cour de Justice de l’Union
européenne ont confirmé que l’imposition d’une redevance, d’un
droit d’inscription, d’un minerval comme condition d’accès aux
cours d’enseignement professionnel aux étudiants ressortissants
des autres États membres, alors qu’une même charge n’est pas
imposée aux étudiants nationaux, constitue une discrimination en
raison de la nationalité prohibée par le Traité.
Ce mardi 15 mai, j'ai interrogé le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour savoir où nous en étions aujourd’hui Y a-t-il une évolution dans l’attitude de la
France, vu la pétition déclarée recevable au Parlement européen
et vu l’intervention de la Commission ? Comment la Fédération
Wallonie-Bruxelles intervient-elle dans ce dossier pour
permettre une scolarisation en français à des coûts raisonnables
des Belges francophones résidant à l’étranger ?
La Ministre Simonet m'a dit être pleinement consciente du problème mais la grande liberté laissées aux établissements français pour fixer tant les conditions d'accès que le montant des droits laissent peu de marge de manœuvre... J'ai insisté pour que des démarches soient encore entreprises au près de la France.
Affaire à suivre...
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