Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission de la Culture - lundi 04/02/2019 - Interpellation à la Ministre Gréoli
Récemment,
la CCTA qui regroupe les compagnes
de théâtre adulte et
l’Union des artistes ont publié chacun une lettre ouverte relayant les inquiétudes
du secteur des arts de la scène.
En
cette fin de législature, à l’heure du bilan j'ai voulu interpeller le
Gouvernement de la FWB et spécialement la Ministre de la Culture sur le statut
de l’artiste.
A l'issue de mon interpellation et du débat qui en a suivi, j'ai déposé une proposition de motion pour réaffirmer les indispensables dialogues qui doivent se mettre en place - et vite - entre Etat fédéral, Communautés et régions pour améliorer la situation des artistes, pour leur donner un statut digne de ce nom.
Accès au texte de la motion en cliquant ici.
Accès à l'interpellation et réponse de la Ministre.
Mettre
l’artiste au centre ! Voilà une nécessité qui se retrouve dans les
discours des responsables politiques depuis quelques années. Sous l’ère de
la Ministre Laanan et des États généraux
de la culture, on parlait de « rendre leur place aux artistes ». Plus
récemment, la grande opération de concertation du secteur « Bouger les
lignes », lancée par Joëlle Milquet en début de législature, avait
également pour ambition de mettre l’artiste au centre. L’opération « Bouger les lignes » a été lancée après une phase préparatoire de consultation. Vous avez
alors pu écouter les
réclamations des acteurs et opérateurs culturels et artistiques : plus de
4 700 personnes ont participé aux rencontres publiques, six coupoles
thématiques se sont tenues, et deux années de réflexions et de consultations
ont abouti à une synthèse complète et transversale de 200 pages contenant 804
propositions. Ces acteurs culturels
étaient donc emplis d’espoir de voir leurs revendications s’accomplirent, mais
sont finalement déçus car la demande principale, celle d’un
statut, celle d’emplois plus stables n’est pas rencontrée.
« Comment
créer le ventre vide avec la crainte d’être éjecté de son logement ?
Comment oser créer une famille quand on ne sait pas de quoi sera fin
demain ? », dénonçaient encore récemment des artistes. (Suite de mon interpellation et réponse de la ministre en cliquant ici)
Bien entendu, lors de
cette législature, un travail
a été accompli et des avancées ont été obtenues. Le secteur des arts de la
scène a connu un changement des processus décisionnels de répartition de
l’argent public. L’objectif, que nous partageons, est notamment d’écarter le
copinage et les conflits d’intérêts dans la répartition des subsides culturels.
Il y a également la réforme des instances d’avis qui doit aboutir, on l’espère,
avant la fin de la législature. Même si nous regrettons que le renouvellement des
contrats-programmes ait eu lieu avant la réforme de la composition des
instances d’avis, comme ma collègue avait déjà eu l’occasion de le dire lors
d’une précédente interpellation sur les instances d’avis en novembre dernier, nous espérons que cette réforme aboutira.
Des progrès ont donc été réalisés ou vont être réalisés d’ici la fin de la législature. Cependant, comme le souligne l’Union des
artistes, vous n’êtes pas allée assez loin dans votre politique, notamment
en ce qui concerne le statut des artistes et l’instauration de quotas d’emploi
artistique dans le cadre des contrats-programmes. Les insatisfactions demeurent,
particulièrement en ce qui concerne les
artistes. La coupole « Artiste au centre » reprenait certaines
mesures fortes qui semblent les grandes oubliées de la législature. Dans ses
conclusions figurait la nécessité de traiter les questions cruciales du statut
des artistes et de l’emploi artistique… En effet, les artistes aujourd’hui ne bénéficient pas
d’un statut qui leur est propre : ils sont affiliés au régime des
indépendants, des fonctionnaires ou des salariés. Ces régimes ne conviennent
pas aux spécificités de la profession d’artiste. De plus, les conditions pour
bénéficier de la sécurité sociale des travailleurs salariés, et même pour être
qualifié ‘d’artiste’ sont très restrictives et opaques.
Un remodelage de ce système est donc
indispensable.
L’union des Artistes dans
sa lettre ouverte plusieurs oublis par rapport à l’emploi artistique et au
statut des artistes tout d’abord :
c’est un sujet qui revient régulièrement dans
l’actualité médiatique et de notre commission culture.
Plusieurs recommandations
précises ont été formulées depuis 2015, dans le cadre de l’opération « Bouger
les lignes » et dans un cahier de mesures gouvernementales partagées par dix
ORUA. L’espoir dans le secteur était grand que vous vous saisissiez de ce
sujet. Et pourtant…
-
Point
d’initiation d’une concertation transversale réunissant les différents niveaux de pouvoir et les
organisations professionnelles avec l’’objectif est « de revoir le statut, social, fiscal des travailleurs
intermittents du secteur artistique, stimuler la création d’emploi artistique
et reconsidérer le statut symbolique et professionnel des artistes » dixit le l’Union des Artistes.
Concrètement, à part une note commune des Ministres de la
Culture à l’attention du Ministre Peeters pour pallier le problème d’une
directive abusive émise par son administration, l’ONEM, on ne voit pas quelles
ont été les avancées. C’est évidemment insuffisant !
Quelles ont été vos dernières démarches pour une concertation transversale ? Combien de réunions durant cette législature ?
Quelles ont été vos dernières démarches pour une concertation transversale ? Combien de réunions durant cette législature ?
-
Un
autre point qui fait l’objet de revendications, c’est les quotas
d’emplois artistiques dans les contrats programmes, balisé par des indicateurs
précis. Obtenir un statut
d’artiste spécifique au niveau de la sécurité sociale semble presque une
illusion perdue, la quête du Graal. Cependant, pour combler cela, il faut
clairement agir sur l’emploi artistique. Le secteur attendait que les quotas
soient inscrits pour les principaux opérateurs en tout cas, dans les contrats
programmes « selon
la nature des relations contractuelles et les budgets ». Vous avez finalement opté pour de pourcentages uniquement
déterminés par les opérateurs eux-mêmes dans leurs contrats-programmes. De
plus, il n’existe actuellement aucune
mesure contraignante, pas de sanction par rapport à des attentes chiffrées
précises de la part du pouvoir
subsidiant. C’est vraiment une erreur. Cela est insuffisant pour voir les effets
structurants des politiques sur les travailleurs artistiques. Pourquoi ne pas
avoir été plus vite plus loin ?
-
Un cadastre
de l’emploi artistique est également une mesure qui n’a pas fait l’objet d’une
réaction lors de cette législature. Comme l’Union des artistes le pointe dans
sa lettre ouverte, c’est une mesure
« toujours promis au moment des élections mais jamais réalisé en cours de
législature ». Il est
temps de définir l’emploi artistique et de le qualifier. Pourquoi ce cadastre
des emplois artistiques n’a-t-il jamais vu le jour ? Quelle collaboration
avec les régions wallonne et bruxelloise à cet égard ?
Ce sujet, tout comme le précédent, me paraît
essentiel. L’Union des artistes du spectacle (UAS), représentée par son
président Pierre Dherte, m’a effectivement interpellée récemment par le biais
d’une lettre ouverte. Cette lettre s’adressait également aux futurs candidats
aux élections de mai 2019. Vous êtes donc, pour la plupart, aussi concernés.
J’ose espérer que les débats que nous avons eus ici porteront également leurs
fruits.
Pour reprendre une de vos dernières
déclarations, Madame Emmery, j’espère moi aussi que plusieurs d’entre vous
soutiendront la proposition de loi. Ce n’est pas parce plusieurs ministres de
l’action sociale n’ont rien fait depuis des années et au fil des différentes
législatures qu’il faut continuer dans cette voie. Je vous remercie donc pour
cette initiative. Votre interpellation fait suite à de nombreux échanges sur le
sujet avec l’UAS ainsi qu’à une réunion qui s’est déroulée à mon cabinet au
mois de mai 2018. La prochaine rencontre avec l’UAS aura lieu le 12 mars,
toujours à mon cabinet, afin de poursuivre le dialogue.
J’aimerais ajouter que le statut d’artiste pâtit
de notre lasagne institutionnelle et devrait être analysé dans sa globalité. Je
pense en outre qu’il n’y a pas eu une seule conférence interministérielle (CIM)
de la Culture où ce sujet n’a pas été abordé et où Sven Gatz et moi n’avons
interpellé ou fait le point sur un certain nombre d’avancées nécessaires de
part et d’autre.
Le premier point de la lettre concerne les
mesures en faveur de l’emploi artistique. Outre les dispositions budgétaires,
législatives et réglementaires prises pour augmenter l’emploi artistique dans
le cadre du décret des arts de la scène, j’ai mis en œuvre, lors de la
rédaction finale des contrats-programmes, des actions concrètes auxquelles je
m’étais engagée – et que vous pouvez vérifier dans chacun des
contrats-programmes qui ont été conclus –, fixé des taux d’emploi artistique
minimums, inséré des objectifs de progression de ce taux – c’est l’article 5 de
tous les contrats-programmes – et mis en exergue, dans les critères
d’évaluation, la plus-value du subventionnement sur l’emploi artistique – c’est
article 10 de tous les contrats-programmes. Ces éléments étant intégrés dans
les cahiers de charges des opérateurs, il n’y a pas lieu, Madame Persoons,
d’instaurer des sanctions spécifiques. Sont donc d’application les dispositions
du décret relatives à l’évaluation des contrats et celles de l’arrêté du
gouvernement de la Communauté française du 4 octobre 2017 fixant les modalités
de suspension, modification et résiliation des aides aux projets et des
contrats-programmes, pris en application du décret-cadre du 10 avril 2003
relatif à la reconnaissance et au subventionnement du secteur professionnel des
arts de la scène. Je n’ai pas besoin de mesures supplémentaires: j’en dispose
déjà si je dois en faire usage dans les arrêtés qui ont été pris.
Comme je l’ai rappelé fréquemment à l’Union des
artistes et à cette commission, nous ne disposons pas de base légale qui
permettrait de fixer arbitrairement et en fonction d’un avis de ma part, ou
forfaitairement sur la base de montants de subvention octroyés, des quotas
d’activité ou d’emploi. C’est le projet spécifique de chaque opérateur en arts
de la scène qui détermine son cahier de charges et sa subvention. Il n’y a dès
lors pas de pourcentages transversaux d’un projet à l’autre. Nous pouvons par
contre en faire un critère de subventionnement et d’évaluation, ce qui n’était
pas le cas avant.
Monsieur Maroy, l’analyse et la publication des
données chiffrées de l’emploi artistique pourront quant à elles avoir lieu sur
la base des premières données récoltées, à savoir après réception, par
l’administration générale de la culture, des rapports d’activité attendus pour
le mois de mai 2019. En toute logique, cette mission n’a pas encore été confiée
à l’Observatoire des politiques culturelles (OPC) et le sera ultérieurement.
Monsieur Maroy, vous évoquez également un autre point de l’action 10 du
programme «Bouger les lignes», à savoir la possibilité d’étendre le champ
d’application de certains décrets aux coopératives. J’ai concrétisé cet
objectif par un autre biais, à mon sens plus respectueux de la liberté
d’association, c’est-à-dire en rendant possible le financement des démarches
mutualisées et donc en stimulant celles-ci, comme c’est le cas des pôles
muséaux dans le cadre du décret «Musées» récemment revu.
J’en viens maintenant au projet de cadastre de
l’emploi dont vous avez tous fait mention. Dans le cadre du cadastre de
l’emploi non marchand, un projet dont je rappelle qu’il est également porté par
le ministre-président, la difficulté réside dans l’absence de définitions et
d’outils de mesure de cet emploi, ce qui complique la recherche d’un accord
entre les différents partenaires impliqués. Par contre, l’implémentation du
nouveau décret relatif aux arts de la scène nous permettra pour la première
fois de disposer de tels outils et définitions. Je rappelle également que,
chaque année, dans le cadre des rapports annuels qui doivent être faits en vue
de l’évaluation et du suivi des contrats-programmes, chacun des organismes
soumis à un tel contrat doit nous remettre le détail des emplois, des
évolutions, de la part d’emplois artistiques, etc. Ainsi, également pour la
première fois, nous disposerons de données chiffrées.
Plus globalement, en ce qui concerne le statut des
artistes, je tiens à vous rappeler, Madame Persoons et Monsieur Segers, la
distinction entre, d’une part, le plan d’action auquel je m’attelle et, d’autre
part, les recommandations formulées par les coupoles. Ces dernières constituent
la matière qui a permis, à la suite des travaux des comités de suivi
opérationnel, de définir un plan d’action. La consultation transversale, à
laquelle je me suis engagée après deux ans d’écoute des acteurs de terrain dans
le cadre du programme «Bouger les lignes», fait intervenir les différents
niveaux de pouvoir ayant trait au statut des artistes. Cette consultation a
lieu lors de chaque CIM. Je reviendrai sur les différentes actions qui ont été
menées dans ce contexte.
À votre question, Monsieur Prévot, je répondrai
que les compétences culturelles n’incluent aucun aspect de statut artistique au
sens de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces compétences relèvent
principalement de l’emploi et des affaires sociales, mais ce n’est pas pour
autant que M. Gatz et moi-même avons abandonné; nous nous sommes dit que nos
forces conjuguées pourraient peut-être, justement, faire bouger les lignes.
Indépendamment du courrier relatif à la
directive abusive de l’Office national de l’emploi (ONEM) que vous évoquez,
Madame Persoons, la réforme du statut des artistes a bien fait l’objet
d’échanges avec le ministre Peeters, à la fois à travers le plan d’action
«Bouger les lignes» et par le biais d’un cahier des charges élaboré d’un commun
accord par les ministres de la Culture francophone et néerlandophone. Pour
établir ce cahier des charges, nous avions d’ailleurs fait appel à un certain
nombre de spécialistes néerlandophones et francophones qui ont travaillé
conjointement. Ce sujet a été abordé lors de la CIM de la Culture ainsi qu’au
sein de la commission des Affaires sociales de la Chambre des représentants, à
la suite de notre interpellation. La Chambre a ainsi procédé à une série
d’auditions quant au statut des artistes, lesquelles devront déboucher sur des
mesures concrètes. Sven Gatz et moi-même continuons donc à suivre ces travaux
de près en gardant à l’esprit les actions auxquelles s’est engagé M. Peeters.
Nous sommes tous conscients qu’il s’agit d’une
problématique extrêmement complexe qui nécessite par ailleurs l’accord des
partenaires sociaux, dont certains sont réfractaires à l’idée d’un statut
spécifique pour les artistes. Cependant, ni Sven Gatz ni moi-même ne baissons
les bras; je poursuivrai les discussions avec M. Peeters jusqu’à la fin de la
législature. C’est l’occasion pour moi de rappeler que des concertations sont
en cours avec le ministre Kris Peeters. Cependant, les ministres régionaux de
l’Emploi sont également responsables dans ce domaine. En effet, le contrôle de
la disponibilité du chômage a été transféré aux Régions. J’ai déjà demandé à
MM. Gosuin et Jeholet de bien vouloir faire travailler Actiris et le FOREM à la
formation des contrôleurs, afin que ceux-ci sachent en quoi consiste le travail
d’artiste. Les périodes de création, d’écriture et d’absence de salaire sont à
prendre en compte dans le cadre de la disponibilité. Je ne manquerai pas
d’interpeller à nouveau M. Gosuin et M. Jeholet à ce sujet pour voir si des
mesures ont été prises. À ce jour, je n’ai pas eu de retour précis. Il me
semble pourtant indispensable que les ministres régionaux de l’Emploi
travaillent sur ce dossier.
Concernant l’application artist@work, elle est
actuellement en développement. Elle n’est donc pas encore disponible. La
concertation n’a malheureusement pas été de mise concernant son élaboration.
J’ai appris cette initiative de Maggie De Block par voie de presse. Je ne
reviendrai pas ici sur les communications de Mme De Block. Je me réjouis
toutefois de cette initiative utile. Il s’agit d’une mesure de simplification
administrative dans la gestion des cartes et visas d’artiste et des prestations
dans le régime des «petites indemnités». Cette application fournira par
ailleurs les informations utiles sur les différents régimes de travail dans le
domaine artistique, et sur le statut de l’artiste. C’est une bonne chose.
J’espère que Mme De Block finira par me consulter. Ce n’est d’ailleurs pas le
seul sujet pour lequel il existe un manque de concertation avec elle.
Cela dit, je tiens à terminer par une note
positive. Même s’il reste un important travail à fournir, j’ai été informée
aujourd’hui d'une volonté de plusieurs groupes de cosigner les propositions
déposées au niveau fédéral et dont vous venez de parler, Madame Emmery. C’est
encore une bonne nouvelle. Il reste un travail conséquent et fondamental à
mener dans le secteur de la sécurité sociale et au niveau de l’ONEM. Nous n’y
arriverons qu’en unissant nos forces. Vous aurez pu constater qu’avec le
ministre néerlandophone de la Culture, nous avons fait cause commune dans ce
dossier.
Mme Caroline
Persoons (DéFI). – Je vous
remercie pour ces précisions, Madame la Ministre. Vous avez expliqué ce que
vous avez pu faire compte tenu de l’existence d’un cahier de charges commun avec
votre homologue flamand. Vous avez évoqué des avancées au niveau des contrats-programmes.
Toutefois, de nombreuses attentes du secteur n’ont pas été rencontrées.
Celui-ci souhaitait vivement trouver dans ces contrats-programmes une source de
stabilité quant au statut d’une série d’artistes. Je salue la nouvelle
procédure dynamique que vous avez lancée, mais, d’après la lettre ouverte et
les réactions du secteur, les mesures que vous avez prises ne vont pas assez
loin. Cela aurait pourtant été le biais idéal pour assurer une stabilité à
davantage d’emplois. Or, ce n’est pas le cas. Des points positifs sont inscrits
dans le contrat-programme. Je pense notamment à un échange de données beaucoup
plus clair et rapide. Cela permettra de ne pas retomber, comme dans le rapport
final de la mission Kurt Salmon relatif au paysage théâtral en Fédération
Wallonie-Bruxelles, sur des interprétations pour le moins douteuses quant à la
notion d’»emploi» ou quant aux institutions qui offraient le plus d’emplois,
etc. La demande de chiffres précis et de sanctions résulte précisément d’un
manque de précision des indicateurs pour les grandes institutions pourvoyeuses
d’emplois. De plus, les données dont nous disposons ne correspondent pas aux
attentes exprimées à l’occasion de la coupole de concertation «Artistes au
centre». J’exprime donc un regret.
Par rapport aux démarches entamées avec le
ministre Sven Gatz ou avec le niveau fédéral, j’entends bien que des auditions
se sont déroulées devant la commission des Affaires sociales de la Chambre des
représentants. Quel bilan pouvez-vous tirer concernant les demandes que vous
avez formulées à cette occasion? Quels sont les plus grands obstacles
rencontrés? Qu’avez-vous entamé comme démarches complémentaires lors des
dernières CIM "Culture"? Est-ce que les propositions qui seront
déposées à la Chambre bénéficient de la cosignature de la quasi-totalité des
groupes politiques, ou bien des corrections doivent encore avoir lieu eu égard
aux problématiques des droits d’auteur et de la reprographie? La dynamique est
positive, mais cela n’en fait pas une réflexion globale et transversale qui
était pourtant demandée. Je ne vous tiens pas pour unique responsable de cet
échec. Il y a des blocages dans d’autres secteurs. Je pense par exemple à la
problématique du numerus clausus.
Dans le cas présent, le problème vient également
du fait que les demandes sont claires et existent depuis des années. On peut
comprendre la colère, car cinq années se sont à nouveau écoulées et les
demandes en sont pratiquement au même stade. Je terminerai en abordant la
question des contrôles et des contacts entretenus avec les ministres régionaux.
Les instructions de contrôle proviennent évidemment de l’ONEM. Il est donc
important que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles intervienne
auprès du gouvernement fédéral, car ce sont ces interprétations de l’ONEM qui
s’appliquent une fois que le contrôle est réalisé. Or, ce sont précisément ces
interprétations qui ont de nombreuses fois posé problème! Après vous avoir
écoutés, Madame la Ministre et mes collègues députés, je pense que nous avons
intérêt à relayer nos demandes tous groupes confondus et créer ainsi un
cadastre de l’emploi transversal et impliquant toutes les entités. Nous devons
aussi renforcer les obligations liées aux emplois artistiques dans le cadre de
nos compétences et donc des contrats-programmes. En fonction des répliques, je
déposerai sans doute une motion motivée, car ce débat est très important et
mériterait d’être abordé en séance plénière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser votre avis et vos suggestions.