Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - séance plénière 29 mars 2017
Ce mercredi après-midi, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a examiné le projet de décret instaurant un examen d'entrée aux études en médecine et en dentisterie.
Voici un épisode de plus
dans cette saga mais ce ne sera certainement pas le dernier.
Ce débat de l’accès aux
études en médecine et dentisterie se fait sur fond de questionnement sur l’accès
aux soins de santé, de qualité des soins de santé, de conception même de la politique de la santé.
Pour avoir suivi avec
attention et depuis de nombreuses années la situation problématique de l’accès
aux études de médecine et de dentisterie (rappelons que, déjà en 2000 et
aussi en 2011, DéFi avait initié deux résolutions votées ici à l’unanimité recommandant
au Gouvernement d’inviter le Fédéral à abroger le système de numerus clausus), trois
mots nous viennent à l’esprit à la vue de ce projet de décret : incompréhension, discrimination et incertitude.
Comment justifier un numerus clausus qui pénalise les francophones ? En effet, le gouvernement fédéral NVA-MR a choisi de délibérément passer outre les quotas issu de la commission de planification et de maintenir une répartition 60/40 entre flamands et Francophones. Comment accepter qu'un seul examen d'entrée en 09/2017, déterminera le sort de jeunes motivés mais issus d'écoles secondaires fort inégalitaires ? Comment accepter de limiter l'accès de nos étudiants à ces facultés alors que l'on accepte que des médecins diplômés hors de Belgique viennent professer chez nous ?
Incompréhension, incertitude et discrimination sont des mots qui ne peuvent servir de
base à un décret. Il en est du rôle du Parlement et de sa légitimité de ne pas avaliser un
texte élaboré dans un tel contexte. C’est pourquoi DéFI ne votera pas ce projet de décret.
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