Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission de la jeunesse- lundi 14/10/13 - question orale à la Ministre Huytebroeck -
Ce lundi, je questionne la ministre sur la condition de domicile et d'appartenance territoriale imposée par le nouveau décret sur le conseil de la jeunesse qui a entraîne l'exclusion d'une candidate JFDF domiciliée à Rhode-St-Genèse, commune à facilités de la périphérie.
En vue des prochaines élections du
Conseil de la Jeunesse de la Communauté française, élections en cours, sur base du nouveau décret,
la Commission électorale du C.J.C.F. a statué sur le sort des candidats à l’élection
du nouveau conseil.
Une candidate francophone domiciliée
à Rhode-Saint-Genèse s’est vue recaler au motif qu’elle est domiciliée dans une
commune à facilités et non à Bruxelles ou en Wallonie. Le lien avec la
Fédération Wallonie-Bruxelles de cette jeune francophone est indéniable, et il
est assez étonnant que la Fédération Wallonie-Bruxelles fasse primer le droit
du sol plutôt que le droit des gens. Le fait de justifier cette condition de
domicile et ce droit du sol sur base de la scission de l’arrondissement de
Bruxelles-Hal-Vilvorde montrent, si besoin en était, le côté négatif de la 6e
Réforme de l’Etat et de la scission de BHV.
Une proposition de modification du
décret est déposée, il n’empêche qu’il est important et
positif que le Gouvernement envoie une interprétation plus large et positive de
l’attachement et du lien à la Fédération Wallonie-Bruxelles pour pouvoir
participer au Conseil de la Jeunesse.
J’ai interrogé la
ministre Huytebroeck sur ce dossier en la questionnant sur les contacts pris. Mais surtout sur la position du Gouvernement : le Gouvernement proposera-t-il une modification du
décret ?
Si la Ministre a reconnu qu'elle ne suivait pas la réponse apportée dans la presse par son Cabinet disant que cette condition de domicile était la suite logique de la 6e réforme, elle a déclaré qu'il fallait arrêter " de faire une tempête dans un verre d'eau avec cette histoire de domicile". Je regrette qu'elle et le gouvernement n'aient pas tout simplement décidé de modifier cette condition. Il s'agit non pas d'une question de déception personnelle d'une candidate mais bien d'une question de principe, d'une question de conduite, de choix politique. Par le décret "inscriptions dans l'enseignement secondaire", cette majorité PS - CDH - Ecolo a déjà très clairement mis à mal le lien entre les francophones de la périphérie et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les FDF demandent que la majorité se ressaisisse et vote la proposition que Didier Gosuin et moi déposons.
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Pour info
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COMPTE RENDU INTÉGRAL
SÉANCE DU MERCREDI 3 JUILLET 2013
Projet de décret
modifiant le décret du 14 novembre 2008 instaurant le Conseil de la Jeunesse en
Communauté française 24.1 Discussion générale
"M. le
président. – La parole est à Mme Persoons. Mme Caroline Persoons (FDF). – Nous
avions voté à l’unanimité la réforme de 2008. Le présent projet soulève
plusieurs questions. Le maintien de l’adhésion du Conseil au Forum européen de
la jeunesse et une meilleure représentativité des jeunes de la Communauté
française sont des éléments positifs. Néanmoins, comme l’a dit le conseil
d’État, ce projet accroît la complexité du système. La procédure d’élection des
membres du Conseil de la jeunesse n’est pas simple et la notion de parrainage peu claire. Quels seront les liens réels entre
les structures et les jeunes parrainés ? Les clés de répartition géographique sont contraignantes. Le décret ne
permet pas à un jeune d’une commune à facilités ou d’une commune germanophone
de faire partie du Conseil de la jeunesse. Dès lors, un jeune francophone actif
dans une organisation de jeunesse ne peut en devenir membre adhérent ou
effectif s’il n’est pas domicilié en Région wallonne ou bruxelloise. Les jeunes
« politisés » sont également exclus du statut de membre effectif. Ils peuvent
pourtant être membres du Conseil de la jeunesse par le biais des organisations
de jeunesse. Sur ce point aussi, l’ambiguïté demeure. Pour ces différentes
raisons, mon groupe s’abstiendra lors du vote de ce texte.
M. le président. – La
parole est à Mme Huytebroeck, ministre. Mme Évelyne Huytebroeck, ministre de la
Jeunesse. – Cette modification de décret concerne un organisme important de
notre secteur de la Jeunesse. En tant que responsables politiques, nous avons
plus que jamais besoin d’un Conseil de la jeunesse fort. Je tiens à remercier
les membres de la commission pour la sérénité qui a présidé aux débats. Dans le
projet de décret modifié, nous poursuivons trois objectifs majeurs : renforcer
la légitimité et la représentativité du Conseil de la jeunesse ; accroître sa
capacité de mobilisation et de participation citoyenne ; garantir sa
participation aux instances internationales de la jeunesse, notamment au niveau
européen. Ce n’est pas un nouveau décret, nous avons souhaité conserver les
acquis de la réforme de 2008 effectuée par mon prédécesseur. Ce Conseil, dans
l’esprit de la loi sur le Pacte culturel, est aujourd’hui plus ouvert
qu’auparavant à la diversité. Plusieurs questions m’ont été posées à propos de
la remarque du Conseil d’État sur le Pacte culturel. Je souligne que le décret
a pris en compte la philosophie du Pacte culturel : il garantit la diversité de
ses membres et de leur provenance, il intègre dans le Conseil de la jeunesse
des jeunes désignés par la Commission consultative des organisations de
jeunesse (CCOJ) et par la Commission consultative des maisons et centres de
jeunes (CCMCJ), institutions où l’on retrouve la diversité politique imposée
par le Pacte culturel. Demain, un nouveau Conseil est appelé à se mettre en
place. L’équilibre entre les éléments de cadrage prévus par le décret et son
autonomie de gestion, je dirais même son indépendance, en particulier vis-à-vis
de l’autorité publique que nous représentons, a été largement préservé. La
liberté de parole et d’organisation du Conseil de la jeunesse est capitale. Il
bénéficie aujourd’hui du soutien d’une équipe pédagogique de qualité.
Néanmoins, il est de notre responsabilité de veiller à ce que la période de transition
qui s’annonce soit la plus heureuse possible. Au nom du gouvernement, j’y serai
particulièrement attentive. M. Tanzilli a évoqué la question du parrainage
abordée en réunion de commission. J’ai entendu ses remarques, nous y serons
particulièrement attentifs. Madame Bertieaux, le texte que nous présentons
aujourd’hui reste un compromis entre de nombreuses sensibilités obtenu au terme
d’une concertation conforme à ce que d’aucuns sont en ( 33 ) CRI No18
(2012-2013) droit d’exiger. Aucun acteur du secteur de la jeunesse ne se
retrouvera complètement dans le texte du décret mais ce travail de réforme a
concerné sept fédérations de centres de jeunes, cinq fédérations d’organisation
de jeunesse, le Conseil de la jeunesse actuel et les trois partis politiques
qui constituent la majorité. De plus, si des compromis ont été nécessaires, les
dimensions essentielles de la réforme n’ont pas été remises en cause. Les
missions du Conseil de la jeunesse se trouvent renforcées dans les remises
d’avis, avec la participation d’un plus grand nombre de jeunes et la plus
grande diversité dans la représentation des jeunes. Il est normal que les uns
et les autres formulent des critiques sur certains points, je le répète, nous
sommes en présence d’un compromis. Une fois ce texte adopté, ce dont je ne
doute pas, nous aurons besoin de l’adhésion de tous. Le Conseil de la jeunesse
appartient aux jeunes, il se veut ouvert à tous. Nous n’avons pas voulu
privilégier certains ni exclure d’autres pour quelque motif que ce soit. Aujourd’hui,
j’en appelle à l’ensemble des forces vives, je leur demande de se mobiliser
pour l’organisation des futures élections et le renouvellement de l’assemblée
générale à l’horizon de janvier 2014. M. le président. – Plus personne ne
demandant la parole, je déclare close la discussion générale."
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