Ce mardi, la commission de l'enseignement supérieur du Parlement de la Communauté française a examiné le projet de décret du Gouvernement PS-CDH-Ecolo réorganisant les études du secteur de la santé (voir le texte).
L'exposé des motifs précise que ce décret vise à :
L'exposé des motifs précise que ce décret vise à :
- modifier la durée des études de base de médecine(le master), afin de s’aligner sur les normes européennes et la modification récente de la législation fédérale en matière de durée minimale des études et d’agrément des formations spécialisées, notamment en médecine générale. Là, pas de problème...
- clarifier et faire converger certaines dispositions en haute école et à l’université concernant les disciplines médicales et paramédicales afin d’ouvrir la voie aux collaborations au sein d’une potentielle « école de santé » et d’y permettre un maximum de mobilité aux étudiants, dans un esprit de meilleure orientation et d’aide à la réussite.
Si nous appuyons tant la mobilité, la réorientation et les mesures permettant une véritable aide à la réussite (dont on ne chiffre nulle part le montant), je suis vraiment plus dubitative sur l'article qui prévoie que le jury peut d'office, après la session de janvier de première année, si la moyenne est = ou inférieure à 8/20, obliger l'étudiant à "étaler" sa première année sur deux ans. Étaler veut bien dire bisser. Certains étudiants qui ont des moyennes catastrophiques lors de leur toute première session, reçoivent cela comme un coup de fouet, se ressaisissent et réussissent leur année, sans doute en septembre. Rejoignant le Comité Inter-universitaire des étudiants en médecine, j'ai déposé un amendement à ce projet de décret (lire l'amendement), amendement qui a été rejeté par le majorité.
Et l'"École de la santé" n'est bien que potentielle, comme une carotte pour faire voter les Ecolos ? - En conséquence, abroger les dispositions particulières introduites par le décret du 1er juillet 2005 relatif aux études de médecine et de dentisterie et qui ont fait l’objet d’un moratoire renouvelé chaque année. C'est certainement là aussi que le bât blesse : la base des multiples décrets concernant les études de médecine réside dans le numerus clausus fixé depuis 1997 au Fédéral, numerus justifié à l'époque par une pléthore de médecins. Aujourd'hui, on le sait, la pléthore s'est transformée en pénurie tant pour les généralistes que pour les spécialistes. A mon initiative, le Parlement de la Communauté française s'est prononcée deux fois, à l'unanimité, pour que le Fédéral supprime ce numerus clausus d'accès au numéro INAMI (voir le texte voté en mai 2011). Mais le gouvernement fédéral ne bouge pas, obligeant les hôpitaux à engager des médecins étrangers... Que fait la Ministre de la Santé Onkelinx du même parti que le Ministre de l'enseignement supérieur Marcourt ? Et la Communauté française va, une fois de plus, voter des mesures pour limiter le nombre d'étudiants en médecine, sous une couche de bonnes intentions non chiffrées (certificat d'aptitude avant l'entrée, programmes d'aide à la réussite, réorientation,...)
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