Question orale de
Caroline PERSOONS, députée DéFI
à Jean-Claude Marcourt, Ministre chargé de
l’Enseignement supérieur
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Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles- Commission de l'enseignement supérieur - mardi 17/10/2017
Ce mardi, j'interroge le Ministre Marcourt sur le sous-financement du FNRS.
Lors des
rentrées académiques, chacune de nos trois universités (ULB, ULiège et UCL) s’est alarmée du manque
de financement structurel dont souffre le Fonds de la recherche scientifique
(FNRS). Celui-ci est financé à 60% par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le FNRS a
pourtant un rôle fondamental : il est le centre qui finance une grande
partie de la recherche et des chercheurs de la Belgique francophone. Il se
concentre surtout sur la recherche fondamentale qui a pour principal objectif
la compréhension de phénomènes.
La Secrétaire générale du FNRS regrettait «de ne pouvoir financer que 20% des demandes qui nous parviennent pour
une recherche ou un doctorat, alors que 60 % des sujets de recherche proposés
sont qualifiés, après évaluation, d’exceptionnels ou d’excellents ».
Ce taux s’explique en partie par une croissance importante du nombre de candidatures
déposées. Les universités doivent également répondre à de nouvelles demandes,
notamment des collaborations internationales. Pour y faire face, le FNRS ne
bénéficie d’aucun financement complémentaire.
Le FNRS
fait face à un manque de financement structurel par rapport au nombre de
chercheurs et au coût croissant des recherches scientifiques. Vous avez annoncé
tout récemment un premier refinancement de la recherche fondamentale au travers
du FNRS. Il sera augmenté de 8 millions d'euros à partir de 2018, ce qui représente
5% de son budget 2017.
D’où mes
questions :
- Ce financement sera-t-il récurrent ? D’où viennent ces moyens supplémentaires ? Vous annoncez également une « ambition d’augmenter ce montant dans les années à venir». Pouvez-vous nous en dire plus ? Avez-vous déjà un calendrier de refinancement du FNRS pour les prochaines années ?
- La Stratégie de Lisbonne au niveau européen fixe un objectif de 3 % du PIB consacré à la recherche. Où en est-on en FWB ? Se rapproche-t-on de cet objectif ? Quelles autres pistes alternatives pour refinancer la recherche fondamentale en FWB ?
- Le FNRS fait état d’une perte en 2018 de 6 millions d’euros qui venaient du plan pour l’emploi issu du fédéral. Avez-vous abordé ce point qui touche le financement de la recherche fondamentale avec vos homologues du fédéral ?
- Quelles sont, pour la recherche en Fédération Wallonie-Bruxelles, les conséquences des mesures prises au Fédéral ces dernières années (suppression de BELSPO et création de l’Agence spatiale inter-fédérale - faut-il rappeler que près de 50 départements universitaires et Centres de Recherche sont actifs dans le domaine spatial en FWB , dont le centre spatial de Liège entre autres -, etc…) ?
Réponse du Ministre : lien (à venir)
- Une série de mesures fédérales entraine un "désinvestissement massif" dans le soutien à la politique scientifique. L'abandon du "plan pour l'emploi" au niveau fédéral entraine la perte d'une 60aine de postes de chercheurs par le FNRS chaque année.
- + une série d'autres abandons (dissolution BELSPO, autonomisation des Etablissements scientifiques fédéraux, incertitude sur la politique spatiale, abandon du financement des bourses de doctorat pour nos chercheurs à l'Institut de Florence sont de très mauvais signaux pour les acteurs de la recherche scientifique.
- C'est "un gouvernement rétrograde" dixit Marcourt
- La Wallonie a presque atteint le pourcentage de 3 % du PIB d'investissement dans la recherche.
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