Suite de l’opération « Bouger les Lignes »

Parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles - Commission culture du 16/03/2017 - Question orale à la Ministre Gréoli

Ce jeudi matin, je viens d'interroger la Ministre Gréoli sur les suites réservées à l'opération "Bouger les lignes".

Au début de cette législature, votre prédécesseur avait lancé cette importante opération, une grande consultation des acteurs et des opérateurs culturels et artistiques. Cette opération avait pour ambition d’adapter la politique culturelle de la FWB à l’évolution de la société, afin de construire la nouvelle offre culturelle du XXIème siècle.

Il s’agissait donc d’une phase préparatoire à une profonde réforme. Dès le début de l’opération, nous avons soutenu la démarche et nous nous sommes réjouis de la reconnaissance des acteurs de terrain et de leur expertise. Quid pour l'avenir, pour les mois à venir ? Quelle réforme attendue et pour quand ? 

Six coupoles, sorte de groupes de travail ouverts à tous, ont été organisées : artiste au centre, alliance culture école, plan culturel numérique, démocratie et diversité culturelle, entreprenariat culturel et nouvelle gouvernance. Ces différents ateliers ont rendu une série de recommandations.

Le 3 février dernier à Charleroi, vous présentiez les conclusions générales de l’opération « Bouger les lignes ». Quelques 804 propositions (!) se retrouvent dans une synthèse finale très large et très complète.

Voici mes questions :

• La synthèse finale de « Bouger les lignes » comporte beaucoup de propositions :  qu’allez-vous en faire ? Quelles sont les prochaines étapes ? Comment allez-vous mettre en place ces nombreuses recommandations exprimées par les coupoles ? Comment allez-vous traduire ces propositions en actes concrets ?
• Comment va se passer la hiérarchisation et la priorisation des différentes propositions ?
• Comment comptez-vous budgétiser ces mesures ? Certaines d’entre elles coûtent chères et les moyens supplémentaires ne sont pas disponibles …
• Quel est le calendrier de la suite ?
• Quid de l’évaluation des politiques culturelles existantes ?

Résumé de la réponse de la ministre :

La ministre veut structurer et donner des principes. Il y aura face aux 804 recommandations une sorte de tri parmi elles et une évaluation budgétaire.

1. Dans les trois mois à venir : établissement de synthèses. Cela consistera à structurer, établir des principes et créer des rencontres secteur par secteur. 
   Qui sont ces secteurs ? Les secteurs sur base des décrets. Volonté d’établir un véritable dialogue avec les gens de terrain.  Ainsi, la première étape est de tout structurer et établir les grandes bases de gestion. Représentants des secteurs seront rencontrés.
   Pour fin mars, ils doivent remettre des fiches.
   Pour fin juin : synthèse et priorisation des budgets pour faire face à toutes ces recommandations et établissement calendrier. Toutes les recommandations ne seront pas immédiatement abordées.
2. Celles qui seront mises de côté seront également abordées plus tard. Sachons que certaines d’entre elles (ex : celles liées au statut d’artiste par exemple) sont de la compétence du fédéral (travail déjà en cours avec le ministre flamand pour aller vers le fédéral avec des demandes et propositions). 
3. L'évaluation : 4700 participants. Réunions annuelles pour évaluation des politiques culturelles. La ministre affirme qu’il s’agit là d’une priorité préalable à toute intervention au niveau culturel. Pas de politique menée sans critères d'évaluation fixés.

Réplique : Je crains que la déception ne soit à la mesure des nombreuses propositions. Il ne faudrait pas perdre des recommandations intéressantes. 

Ne pas oublier les contacts avec les autres niveaux de pouvoir, ce qui est aussi lié à aux compétences des communes (ex : liées aux batiments) et les régions (emplois, tourisme...).