Pour DéFI, étude Kurt Salmon visant à optimiser le paysage théâtral et à diminuer les coûts de fonctionnement doit servir d’électrochoc pour la politique théâtrale de la FWB et pour nos grandes institutions théâtrales, qui ont des progrès à faire. Malgré le coût de l’étude, la faiblesse et l’intérêt limité des recommandations du consultant externe, dénoncés par DéFI, cette étude a au moins le mérite de mettre clairement en évidence ce constat accablant : « en FWB, il y a clairement un financement des opérateurs au détriment des artistes ! », précisent Caroline Persoons et Emmanuel De Bock, députés au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB).
Pour les mandataires DéFI, il faut développer des propositions concrètes de mutualisation dans le secteur du théâtre. Plusieurs responsables de théâtre déplorent ne pas avoir été entendus dans le cadre de l’étude et doivent être écoutés. En termes de mutualisation, DéFIplaide par exemple pour le développement de lieux communs d’entreposage de décors, de stockage de costumes, etc.
Les auteurs de cette étude sur les opérateurs théâtraux ont été auditionnés en commission de la Culture, ce jeudi 12 janvier 2017.
Les constats de cette étude sont particulièrement accablants. Les auteurs relèvent que « la baisse continue de la part consacrée à l’emploi artistique dans le montant global des subventions (qui) n’a fait que se confirmer au fil des dernières années ».
Pour étayer son propos, l’étude Salmon avance un certain nombre de montants, de pourcentages et de tableaux édifiants. Le tableau de répartitions des dépenses entre dépenses de fonctionnement, artistiques et d’infrastructures est particulièrement interpellant. En effet, seules 27% des subventions consacrées au théâtre destiné aux adultes sont dédiées à l’emploi artistique aujourd’hui. Ce qui fait 9,3 millions sur un total de 39 millions d’euros !
Le rapport évoque aussi la transparence et l’informatisation. En matière de transparence tout d’abord, le rapport fait le constat de « discordances évidentes entre les exigences d’informations contenues dans les contrats-programme et les données réellement communiquées à l’Administration ». Pour DéFI, il est essentiel de demander à tous les opérateurs de fournir leurs informations de façon standard afin de faciliter le contrôle de l’administration. En ce qui concerne l’informatisation, le rapport pointe un retard important de la FWB : alors qu’en Flandre ou en France, les demandes de subvention se font entièrement en version électronique et ont banni l’utilisation du papier pour le traitement des dossiers des subsides de leurs opérateurs. En FWB, certains dossiers sont encore rentrés en version papier…. Ce qui augmente le risque d’erreurs de retranscription dans le traitement des données manuscrites et demande un travail supplémentaire pour l’administration.
Pour les députés DéFI, on peut faire beaucoup mieux avec les moyens disponibles. Si la moyenne de la subvention de représentation au siège est de 9.500 €, on peut constater certains écarts inexplicables notamment pour le manège de Mons et le Théâtre National. On peut par ailleurs noter les excellents résultats de nombreux théâtres bruxellois qui arrivent à consacrer près de 50% de leurs budgets aux dépenses artistiques. Les élus amarantes veulent encourager la bonne gestion en encourageant les théâtres à atteindre au moins 50% des subventions aux dépenses artistiques, mais aussi de démocratiser l’accès à la culture théâtrale notamment en explorant de nouvelles pistes comme la rediffusion de certains spectacles en partenariat avec les télévisions locales.
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