Face aux pollutions atmosphériques et sonores liées au survol et qui pourraient toucher la santé des Bruxellois, les FDF demandent que soit réalisée une véritable enquête épidémiologique sur l’impact sanitaire des activités aéroportuaires et du trafic aérien sur les populations vivant en Région bruxelloise sous les couloirs aériens.
Nous le savions, le trafic aérien constitue une part
importante de nuisances sonores. Ces nuisances touchent davantage de personnes
que toute autre forme de nuisance environnementale.
L’étude récente publiée par la plateforme
« Cœur Europe » confirme ce constat, de façon même plus forte
que nous ne le craignions.
« Zaventem est
non seulement l'aéroport européen impactant le plus de riverains (Comparatif
des Nuisances Sonores), mais également la première source de pollution
respiratoire sur Bruxelles et les communes avoisinantes du Brabant
Flamand. (…)Avec 400 décollages par jour dès le printemps, ce sont plus
de 300,000 litres de kérosène qui seront brûlés quotidiennement par les avions
au décollage de l'aéroport de Zaventem. Ce chiffre est légèrement supérieur à
la consommation essence et diesel totale des 190,000 véhicules utilisés
quotidiennement par les habitants de la RBC sur Bruxelles», constate la
Plateforme.
En
1994 déjà, des études précisaient que « le
bruit lié au trafic aérien est ressenti par les populations habitant autour
d’un aéroport comme est le plus dérangeant et le moins bien supporté par
rapport au trafic routier et ferroviaire »[1].
Selon
une enquête menée par un groupe de recherche de médecins généralistes d’Evere
auprès de la population du Nord-Est de Bruxelles en 2001[2],
près d’une personne interrogée sur quatre se sent dérangée par le bruit du
trafic aérien. Toujours selon cette enquête, « dans les quartiers situés dans l’axe de décollage, l’avion est
considéré comme le bruit le plus dérangeant ».
Et
encore, un rapport médical de 2008 relatif aux nuisances sonores liées au
trafic aérien et leurs effets sur la santé[3] décrit notamment les effets sur le système ORL,
le système cardiovasculaire, le système endocrinien, le repos et le sommeil,
sur la vie sociale, relationnelle et familiale et sur les populations plus
vulnérables.
Ces quelques études montrent que les analyses ne manquent
pas mais il faut regretter qu’aucune étude ou investigation d’envergure n’ait
jamais été réalisée in concreto auprès des habitants de la Région bruxelloise.
C’est pourquoi, les FDF avaient déposé, il y a 3 ans déjà, une résolution
demandant une enquête épidémiologique sur l’impact sanitaire des activités
aéroportuaires et du trafic aérien sur les populations vivant en Région
bruxelloise sous les couloirs aériens. Il est plus que temps d’avoir une telle
étude globale.
La Ministre a
donné mission à Bruxelles Environnement d’ »objectiver le survol en termes
de pollution de l’air et d’impacts sur la santé. Les conclusions sont attendues
dans un bref délai. »
J’ai interrogé la Ministre sur cette question :
- quel est l’ordre de mission confié à Bruxelles Environnement ? Réponse : Première étude sur l'impact des particules ultra-fines
- Est-ce que ce rapport constituera une véritable enquête épidémiologique ?Réponse : Par le rapport remis maintenant par Bxl-Environnement, Bxl-Environnement considère qu'ils n'ont pas ttes les données nécessaires pour voir l'impact des particules ultra-fines mais ils contestent les résultats des études qui ne concernent que certains polluants. Le rayon touché serait non d'1km mais de 40 km.Seule une nouvelle étude permettrait de voir tous les impacts de la pollution liée aux particules ultra-fines.
- Comment cette étude sera-t-elle établie ? Un comité scientifique pour déterminer les contours d’une enquête épidémiologique sur l’impact sanitaire des activités aéroportuaires et du trafic aérien sur les populations vivant en Région bruxelloise sous les couloirs aériens (type d’enquête, personnes concernées, nombre d’individus observés, période d’observation) est-il ou sera-t-il désigné ?Réponse : 2011-13 : nouvelle synthèse d'une étude scientifique européenne et ce projet répond à une conséquence épidémiologique des particules fines. Pas sûr que les particules fines auraient Manque de données sur les effets à court terme ainsi que sur les effets à long terme car quasi-absence de réseau de surveillance. Si surveillance constante de effets dans le temps, il faut une étude sur 5 à 10 ans.
- Quelle collaboration avec les communes autour de la Région bruxelloise ? Et les Régions flamande et wallonne ? Réponse : Les RW et VG seront informées.
- Dans quel délai Bruxelles-Environnement doit remettre ce rapport ?
[1] A.
Looten, Président de l'UECNA, «le bruit des aéroports internationaux, impact
sur la santé », Madrid, 1994.
[2] Dr.
Kasesemans, Dr. Groessens, « Groupe de recherche action des médecins
généralistes sur le bruit dans le Nord-Est de Bruxelles », 2011.
[3] Rapport
médical du Dr. Koelman Magali sur les nuisances sonores
liées au trafic aérien
et leurs effets sur la santé, Bruxelles, décembre
2008.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser votre avis et vos suggestions.