Parlement de la Fédération Wallonie-bruxelles - Commission promotion sociale - mardi mars 2015 - Question à la Ministre Simonet
Une bonne connaissance du français est indispensable à l’insertion
socioprofessionnelle des demandeurs d’emplois. Or, force est de constater une
augmentation croissante de la méconnaissance
de la langue française, ce qui constitue une véritable frein pour trouver de
l’emploi.
J'ai donc interrogé la ministre Simonis responsable des cours de promotion sociale.
Les acteurs du terrain de la formation et de l’insertion professionnelles
rapportent, en Région bruxelloise en tout cas, une augmentation des difficultés
en français à l’entrée des formations qualifiantes, ainsi qu’une augmentation
des besoins pour des cours de français, que ce soit dans le cadre de
l’alphabétisation que de l’apprentissage du français langue étrangère (FLE).
Bien que l’offre en alphabétisation ait augmenté, l’augmentation de la
demande est quant à elle bien plus importante. Dès lors, nombreuses sont les
personnes qui se voient refusées l’accès aux cours et renvoyées vers d’autres
opérateurs. Cette augmentation de la demande toucherait à la fois des personnes
scolarisées à l’étranger et celles ayant suivi leur scolarité en Belgique.
Pour
répondre au mieux à ces demandes de formation, il convient de connaître le
niveau des postulants aux formations et de pouvoir proposer des cours adaptés.
Le fait de diposer ou non du CEB est un indicateur important mais non
suffisant. Existe-t-il des études précises sur le niveau de connaissance du
français des personnes qui s’inscrivent dans des cours de promotion
sociale ? Quel lien à ce sujet avec les organismes chargés de la remise à
l’emploi et la formation professionnelle ?
Outre cette équation offre-demande, les demandeurs d’emplois ayant des
besoins en la matière souffrent la complexité de notre système institutionnel.
La coordination entre opérateurs liées à l’alphabétisation et au FLE pour mieux
informer de l’offre possible est-elle efficace ?
- Existe-t-il une évalutation des besoins de formation en langue française par le secteur de la promotion sociale ? Quelle collaboration à cet égard avec les associations d’alphabétisation ?
- Quelles sont les pistes sur le plan de la promotion sociale pour remédier à cette situation qui risque de s’aggraver ?
- Quelles sont les pistes retenues avec vos homologues tant à la COCOF qu’au niveau régional, bruxellois et wallon ? Ces pistes et projets seront-ils suffisants pour combler l’ensemble des besoins ?
- Existe-il un monitoring des formations en alphabétisation prodiguées par les institutions de promotion sociale en vue d’évaluer leur efficacité par rapport au marché de l’emploi ?
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