Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission éducation - mardi 21/05/2013 -
Question orale à la Ministre Simonet
Une fois de plus l’angoissante réponse de la CIRI va se faire attendre dans 1.186
foyers qui se trouvent actuellement, pour un de leurs enfants, « sans
écoles » et pour lesquels l’ordinateur va calculer quels élèves vont pouvoir accéder
aux 75 écoles dites « complètes ».
La chanson est
connue et l’air de la réponse l’est souvent tout autant.
Mon parti
soutient les objectifs initiaux du décret : « transparence,
organisation des, égalité d’accès, lutte contre les mécanismes de relégation,
amélioration de la mixité sociale ... », mais on ne peut aujourd’hui
poursuivre l’application de ce décret sans le revoir profondément…
Nous nous étions
à l’époque fortement opposés à ce que certains élèves qui suivent
l’enseignement francophone en périphérie en soient exclus, par l’attribution
d’un indice composite moyen…
De même, les
enfants d’agents et de fonctionnaires belges qui ont été envoyés à l’étranger
pour exercer leur travail, au bénéfice de l’état, se voient aussi attribuer un indice fictif.
C’ est également sur le plan symbolique un véritable camouflet à une partie des
citoyens belges.
Et je comprends
qu’à la phrase « Gouverner c’est prévoir », vous nous répondiez
inlassablement par « Gouverner, c’est choisir »… mais peut-on
poursuivre l’application d’un décret qui ne remplit pas ses
objectifs, avec une augmentation du redoublement qui se poursuit, aucune
avancée en terme de mixité sociale et un nombre de places en région Bruxelloise
qui continue à être insuffisant?
Il est vrai que
les données à la base de l’établissement des zones ISEF, mais aussi donc de
l’indice composite se fondent sur des données qui datent parfois de l’année
2001.
A cet égard, une
étude réalisée en mai 2012 par l’Institut wallon de l’évaluation, de la
prospective et de la statistique (IWEPS) avait réalisé une étude qui analysait
les spécificités géographiques des parcours scolaires en Fédération
Wallonie-Bruxelles.
Cette étude
démontrait que les déplacements étaient loin d’être aléatoires spatialement et
montrait des regroupements de communes où les parcours scolaires étaient
identiques.
Cette étude ne
proposait aucune piste d’analyse de l’origine des parcours scolaires différenciés, mais semblait démontrer qu’il était important
dans une politique qui vise à lutter contre l’échec scolaire de tenir compte de
« bassins de vie », tels que Bruxelles, 3 zones du Hainaut et la zone
de Liège.
Pourriez-vous me
dire si :
1/ Votre administration
va réaliser une étude analysant plus avant l’origine de ces parcours scolaires
différenciés et, dans l’affirmative, si la seconde partie de l’étude (IWEPS)
sera bientôt disponible ?
2/ Vous
envisagez de revoir le mode de calcul des indices composites et ISEF, en
fonction de données plus actuelles?
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