Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission éducation - 22.01.2013
+ Séance plénière-06.02.2013
En matière d'apprentissage des langues étrangères par les jeunes dans nos écoles, trois questions importantes se posent :
- Quels sont les besoins et les objectifs ?
- Comment y arrive-t-on et où en sommes-nous ?
- Et enfin, comment peut-on améliorer le système au niveau législatif ?
Concernant les besoins et les objectifs à atteindre, au niveau de différentes instances de pouvoirs, aussi bien au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles qu’au Conseil de l’Union européenne, des objectifs sont fixés en termes d’apprentissage des langues étrangères. Citons la résolution du Conseil de l’Union européen adoptée en février 2002 qui demande aux États membres de :
- prendre les mesures qu’ils jugent appropriées pour offrir aux élèves, autant que faire se peut, la possibilité d’apprendre deux ou, le cas échéant, plusieurs langues autres que leur langue maternelle ;
- faciliter l’intégration des allophones dans le système éducatif et dans la société en général ;
- favoriser l’application de méthodes pédagogiques innovantes, entre autre par la formation des professeurs ; ...
L’objectif de maîtriser au moins deux autres langues que la langue maternelle est fixée à travers toutes les instances internationales qui se penchent sur l’éducation et l’enseignement, le but étant de maîtriser plusieurs langues dans un monde où les carrières professionnelles s’internationalisent et où la vie de tous les jours s’ouvre très largement au Monde.
Concernant la question « Comment arriver à cet objectif ? » : ici, il me semble essentiel de pouvoir faire confiance au corps enseignant qui doit être bien formé; cependant, le devoir de l’autorité publique, c’est aussi, et surtout, d’octroyer des outils adéquats et des moyens pédagogiques afin de parfaire l’objectif fixé. A ce sujet, la thèse de Dany Etienne qui s’intitule « Enseignement et apprentissage des langues étrangères en Communauté française de Belgique : quel profil seuil pour les apprentissages en langues étrangères au sortir des humanités de transition ? Essai de régulation » montre le manque de cohérence entre écoles quant aux objectifs poursuivis et le manque d’outils adéquats dans les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Concernant la question « Où en sommes-nous ? », de nombreux résultats d'enquêtes nationales ou internationales montrent que la maîtrise des langues étrangères dans les deux régions de la FWB est difficile, voire dramatique.
Avec ma collègue Isabelle Molenberg, nous avons déposé des propositions de résolution au parlement bruxellois mais aussi au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette proposition de résolution se penche sur les inadéquations et ses mauvais résultats, surtout en ce qui concerne la Région bruxelloise, et demande de modifier le système légal actuel qui bloque le choix des langues à étudier et le nombre d'heures à consacrer à cet apprentissage.
Concernant la question « Comment arriver à cet objectif ? » : ici, il me semble essentiel de pouvoir faire confiance au corps enseignant qui doit être bien formé; cependant, le devoir de l’autorité publique, c’est aussi, et surtout, d’octroyer des outils adéquats et des moyens pédagogiques afin de parfaire l’objectif fixé. A ce sujet, la thèse de Dany Etienne qui s’intitule « Enseignement et apprentissage des langues étrangères en Communauté française de Belgique : quel profil seuil pour les apprentissages en langues étrangères au sortir des humanités de transition ? Essai de régulation » montre le manque de cohérence entre écoles quant aux objectifs poursuivis et le manque d’outils adéquats dans les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Concernant la question « Où en sommes-nous ? », de nombreux résultats d'enquêtes nationales ou internationales montrent que la maîtrise des langues étrangères dans les deux régions de la FWB est difficile, voire dramatique.
Avec ma collègue Isabelle Molenberg, nous avons déposé des propositions de résolution au parlement bruxellois mais aussi au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette proposition de résolution se penche sur les inadéquations et ses mauvais résultats, surtout en ce qui concerne la Région bruxelloise, et demande de modifier le système légal actuel qui bloque le choix des langues à étudier et le nombre d'heures à consacrer à cet apprentissage.
Cette résolution a été rejetée par la majorité PS-Ecolo-CDH en commission. Même issue en séance plénière mercredi ?
Pour lire la proposition de résolution : cliquer ici.
Pour voir les débats en commission : accès au rapport de commission : cliquer ici.
bonjour,
RépondreSupprimerles lois linguistiques de 1963 dites Lefèvre-Spaak ont été obtenues majorité flamande contre majorité wallonne. Elles ne pourraient plus être votées aujourd'hui. Ceci place ,me semble-t-il , l'apprentissage des langues dans une situation paradoxale: il découle de lois devenues inconstitutionnelles. N'y a-t-il pas un danger contre l'Etat belge Lui-même de remettre ce problème au programme politique aujourd'hui? Le miracle Di Rupo ne persiste que dans la mesure où il ne peut être remplacé par rien , sauf une Republiek Vlaanderen. Donc, faut-il provoquer un référendum sur l'avenir de la Belgique ou laisser l'expérience Di Rupo préparer une refondation de l'Etat?