Si le fameux décret mixité est grillé, quid des jeunes, victimes de ce système lotto ? Feront-ils partie des dommages collatéraux ? Seront-ils les victimes brûlées sur l'autel d'une certaine idéologie ou de certaines mauvaises idées ? Si le Ministre reconnaît enfin que le décret n'est pas bon, il ne peut pas se laver les mains du sort des "sans-écoles"... Avec mes collègues du MR, lors de mon interpellation en octobre dernier, nous avions demandé la suspension de l'application du décret. Quelle erreur du PS et du CDH de ne pas avoir osé prendre leurs responsabilités dès ce moment-là !
J'espère que les épisodes "décret inscription" et "décret mixité" ne seront pas suivis par d'autres essais éprouvant pour les familles et les écoles.
Les difficultés nées de ces décrets démontrent que la région bruxelloise et le Brabant wallon connaissent spécialement des difficultés : manque de places, besoin d'écoles valorisantes, nécessité de moyens adaptés. La Communauté française doit mieux tenir compte de ces besoins, du paradoxe bruxellois, ville qui accueille chaque jour 365.000 navetteurs mais compte 20 % de chômeurs dont 35 % de jeunes et 66 % de sous-qualifiés. Beaucoup trop de jeunes sortent de l'école à 18 ans, sans diplôme ou sans qualification exploitable. Pour éviter cela, les parents - c'est légitime - veulent des écoles de qualité, qualifiantes, performantes. Nous devons agir pour répondre à CES attentes. Il faut aussi mieux connaître la situation d'une grande ville-région comme Bruxelles et donner aux écoles, aux professeurs les moyens d'y répondre.
Nous habitons une commune où il n'y a pas d'écoles secondaires, nous ne sommes pas prioritaires, nous ne sommes pas de classe aisée et notre enfant n'est pas tiré au sort dans une des deux écoles où nous l'avions inscrit.Cela fait des semaines que notre famille vit dans l'angoisse de ne pas savoir ce qu'il va se passer pour notre enfant l'année prochaine.
RépondreSupprimerL'école que nous lui avons choisie ne connaissais pas auparavant de problèmes de sur-inscriptions et n'est pas élitiste, elle correspond juste à notre façon de concevoir l'enseignement secondaire avec des options intéressantes. Il ne faut pas être riche pour se soucier de l'avenir de son enfant. Que va-t-il se passer pour les enfants de l'année 1997? Je suis quand même déçue de constater que cela n'a pas l'air de déranger le monde politique que des enfants soient victimes de décrets pondus à la hâte pour plaire (ne soyons pas naïf )à une certaine frange de la population.
Je suis aussi troublée que le monde syndical commence à s'en mêler, ainsi que des mouvements tels que le MRAX qui regrettent la mort de ce décret. OUI pour la mixité sociale mais pas comme cela.
"La prévention" c'est avec ce mot qu'il faut agir et pas en première secondaire.