03 mai 2016

CERTICE - Formation internationale aux technologies de l'information et de la communication pour nos profs : pas encore pour tout de suite !

Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission enseignement supérieure - mardi 03/05/2016 - Interpellation au Ministre Marcourt


TICE : Seulement pour les enseignants du futur ? 

Veiller à ce que nos enseignants soient bien formés aux TICE (technologies de l(information et de la communication) est essentiel mais que cette formation rencontre en plus un objectif lié à la Francophonie internationale, voilà un projet politique et soicétal très intéressant. Pourtant, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne semble pas emboîter le pas d'autres Etats et universités des pays francophones.
En effet, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), association internationale, regroupe comme on le sait, des universités, grandes écoles, réseaux universitaires et centres de recherche scientifique utilisant la langue française dans le monde entier. Avec un réseau de 817 adhérents dans 106 pays, elle est l’une des plus importantes associations d’institutions d’enseignement supérieur et de recherche au monde. Elle est également l’opérateur pour l'enseignement supérieur et la recherche du Sommet de la Francophonie. À ce titre elle met en œuvre, dans son champ de compétences, les résolutions adoptées par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage.

L’AUF en partenariat avec l’Organisation des Nations-Unis pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Réseau international francophone des établissements de formation de formateurs (RIFEFF) et l’Université de Cergy Pontoise (France) a lancé début mars les inscriptions pour la 2ème promotion du cours en ligne ouvert et massif CERTICE (certification des compétences TICE des enseignants en milieu scolaire).
Le MOOC CERTICE vise à former puis à certifier les enseignants du primaire, du secondaire, dans les pays francophones, aux usages des technologies de l’information et de la communication en éducation (TICE). La durée de formation est de 6 semaines. Elle débouche, pour ceux qui le souhaitent, sur une certification par l'intermédiaire d'un examen surveillé organisé dans les Campus numériques francophones (CNF) de l'AUF. Le dispositif s’appuie sur un référentiel de formation élaboré par l'UNESCO. Le Référentiel de l’UNESCO souligne qu’il ne suffit pas que les enseignants aient des compétences dans le domaine des TIC et qu’ils en soient capables de les transmettre à leurs élèves. Les enseignants doivent être en mesure d’aider les élèves à devenir des apprenants collaboratifs, aptes à résoudre des problèmes et créatifs en utilisant les TIC afin d’être des citoyens.

A ce jour, voici le tableau des inscriptions pour la formation qui débutera le 2 mai prochain :
 
La certification, pour le moment, ne peut se dérouler que dans les pays où il y a des Campus Numériques Francophones, ou bien à l'université de Cergy Pontoise. Par la mise en réseau de tous les Campus Numériques Francophones (CNF), l’AUF propose à ses établissements membres un puissant outil de partage et de capitalisation des expériences, facilitant la structuration de l’offre pédagogique et scientifique, les échanges, la mise en œuvre de projets interuniversitaires et l’appui aux projets scientifiques. Le réseau des CNF est ainsi, à la fois un réseau humain de compétences, un réseau physique d’implantations adaptées à leur milieu universitaire, un réseau électronique d’échanges pour des services diversifiés, un réseau de partenaires au service du développement, et enfin, un réseau de projets opérationnels et innovants qui s’appuient les uns sur les autres, dans le cadre de la politique générale de l’AUF.

En conséquence, voici mes questions :

  • L’offre, en Fédération Wallonie-Bruxelles, de formation aux TIC à destination des enseignants de primaire et de secondaire (formation initiale et continuée) est-elle suffisante ? Quel plan pour les développer ? Quelles sont principalement ces offres et quels lien avec les EPN (Espaces Publics Numériques) développés par les Bibliothèques publiques francophones ou la « stratégie numérique » développée en matière culturelle avec « Bouger les lignes » ?
  • Quelle réception faites-vous de l’idée d’ouvrir un Campus Numérique Francophone en Fédération Wallonie-Bruxelles ?  Avez-vous des contacts avec l’AUF à ce sujet ?
Réponse du Ministre : Réponse complète du ministre : cliquez ici (lien à venir)
Le Ministre s'est montré négatif par rapport à ce Mooc de la Francophonie international et à l'utilité de l'implantation d'un Campus Numérique Francophone au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, selon lui, les établissements d'enseignement supérieur possèdent déjà des campus numériques et il n'est dès lors pas nécessaire d'ajouter un Campus Numérique Francophone. De plus, l'offre Mooc est faible actuellement (seules 2 unifs sur 4 et pas de Hautes Ecoles) y participent timidement. Les autres universités refusent. Il n'y a d'ailleurs aucune demande. Pour moi, c'est très regrettable. Ce Mooc TICE de la Francophonie internationale concrétise la volonté d'inscrire nos établissements supérieurs, nos étudiants, nos professeurs dans une dynamique importante.
Par contre, le Ministre a reconnu l'importance d'intégrer la formation au numérique dans le cursus des futurs professeurs. C'est déjà le cas mais cela doit être renforcer. Le groupe GT 4O remettra des propositions à cet égard. Pour DéFI, il est essentiel à cet égard de faire le lien entre enseignement des TICE et culture. En effet, nos bibliothèques publiques et centres culturels sont incités à réfléchir à la "stratégie numérique" et à créer des EPN (espace public numérique). Il faut faire le lien avec les écoles et les formations pédagogiques. 

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