05 mai 2016

Soutien et solutions pour les travailleurs dits « faibles » : des 1/2 temps en ETA ?

Parlement francophone bruxellois- Cocof - vendredi 24/04/2016 -
Question orale de Caroline PERSOONS, députée DéFI,
à la ministre Céline FREMAULT, en charge de la Politique des Personnes handicapées

Concerne : Soutien et solutions pour les travailleurs dits « faibles ».
Le 21 mars dernier, la FEBRAP invitait à la présentation d’une recherche consacrée au thème « quel horizon pour les travailleurs dits faibles en ETA ? » , un défi social et managérial. Cette analyse intéressante a permis de mettre en avant une situation qui, hélas, nous est connue depuis un certain nombre d’années, à savoir la difficulté vécue par les entreprises de travail adapté confrontées à l’obligation d’être en même temps rentables et un acteur d’inclusion essentiel, difficulté due spécialement à la place des travailleurs dits faibles et des travailleurs plus âgés.
La recherche coordonnée par la FEBRAP et soutenue par l’ABBET (Association bruxelloise pour le bien-être au travail) permet de mieux connaître quels sont ces travailleurs dits faibles, les enjeux sociaux et managériaux qui y sont liés, mais propose aussi des pistes d’actions.
Je ne veux pas revenir par cette question sur tout le travail d’analyse des travailleurs dits faibles, sur la définition et les enjeux d’inclusion que représente le groupe des travailleurs « faibles » mais par cette question, je voudrais interroger la ministre sur les pistes qui pourraient se concrétiser prochainement pour résoudre les difficultés auxquelles ces personnes handicapées doivent faire face et auxquelles, les entreprises de travail adapté ou d’autres institutions doivent répondre.
Les travailleurs des catégories E et F sont, faut-il le rappeler, représentatifs de la population globale des ETA bruxelloises. Ce sont souvent des personnes en situation de handicap qui sont depuis assez longtemps travailleurs au sein d’entreprises de travail adapté. L’étude propose certaines actions que je cite : 
élargir les critères d’évaluation des capacités professionnelles afin de rendre la classification et donc la subsidiation plus réaliste
  • Développer la formation des travailleurs en situation de handicap pour pouvoir réadapter le travailleur qui perd en capacité
  • Développer le réseau externe autour de la personne
  •  Accompagner la fin de carrière
  • Renforcer les compétences en matière d’encadrement pour les ETA. Ce qui suppose une formation
  • continue spécialement consacrée aux travailleurs dits faibles
  • Adapter la structure interne de l’entreprise en fonction de la nature du marché de la technologie
  • employée
  • Envisager la mobilité au-delà des frontières de l’organisation
  • Faire un bon usage de la technologie
  •  Assumer et mettre en œuvre une véritable stratégie commerciale.

Une des propositions institutionnelles qui est mise en avant et qui me semble très importante, est la possibilité pour les ETA de passer à temps partiel pour les personnes engagées par ces entreprises. Cette possibilité d’emploi à temps partiel est important, non seulement pour les travailleurs dits faibles mais pour les autres aussi car il est clair qu’une personne en situation de handicap se fatigue généralement plus vite, doit bénéficier plus régulièrement de soins de santé, etc… ce qui rend sa disponibilité à temps plein plus difficile. Je voudrais donc interroger la ministre sur cette possibilité du passage à temps partiel. Quels sont les obstacles ? et les solutions ? Cette possibilité du temps partiel pourra-t-elle être bientôt activée ?
Une autre proposition qui est déjà mise en œuvre à travers non seulement les entreprises de travail adapté mais de nombreuses ASBL, c’est la possibilité pour les personnes reconnues en situation de handicap de travailler quelques heures par semaine sous contrat de volontariat. Le volontariat est déjà pratiqué dans certaines ETA et crée un lien nouveau entre l’entreprise et la personne handicapée. Cependant, certaines incertitudes règnent autour de l’application de cette règle du volontariat. Avez-vous connaissance de ces difficultés ? et quelles sont les actions mises en œuvre pour faire mieux connaître, non seulement au sein des ETA mais aussi dans les entreprises privées ou les administrations publiques, cette possibilité de mettre des personnes en situation de handicap au travail à travers le volontariat ?
L’étude propose enfin de favoriser davantage la socialisation d’une personne handicapée via le contrat d’adaptation professionnel et les services de participation par des activités collectives (PACT).
Je remercie la ministre de pouvoir faire le point sur l’inclusion des travailleurs dits faibles au sein du monde du travail et des ETA, spécialement.

Réponse de la Ministre : Lien


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