19 avril 2016

La situation des Jeunes Aidants Proches

Parlement de la FWB -Commission 19/04/2016-Question orale à la Ministre de l'éducation

Les Jeunes Aidants Proches sont des mineurs ou jeunes adultes qui apportent de l’aide continue à un proche en raison d’une situation de dépendance, laquelle est liée au handicap, à la maladie, aux problèmes d’assuétude de ce proche. Le proche peut être un parent, un frère ou une sœur. La situation des Jeunes Aidants Proches est peu connue, et pourtant, on estime que 2 élèves par classe assurent ce rôle. Il s’agit d’une réalité quasiment invisible, puisque plus de 39% des Jeunes Aidants n’avertissent personne de leur situation.

Au niveau politique, ils sont donc dans l’ombre, et il convient certainement d’augmenter la prise de conscience, de les identifier et de prendre en compte leurs besoins spécifiques et ceux de leur famille pour les intégrer dans la législation de façon transversale. Les Jeunes Aidants rencontrent notamment des difficultés scolaires, parce qu’ils consacrent 11h à 20h par semaine à soigner leur proche. Ils font les courses, les repas, donnent des médicaments, accompagnent leur proche à leurs rendez-vous médicaux, font des démarches administratives, s’occupent du ménage, de leurs frères et sœurs, etc… Ils rendent tous ces services gracieusement et réduisent de façon substantielle les coûts des services de santé et des services sociaux. En réalité, ils paient cela de leur personne : 27% des Jeunes Aidants de 11 à 15 ans manquent l’école, et 68% sont victimes de harcèlement. Ils sont des proies faciles, en ce qu’ils sont progressivement exclus de toute participation sociale et portent un sentiment de honte et d’impuissance très prégnant.
Nous devons réfléchir aux pistes pour soulager leur poids de charge.

Voici mes questions à la ministre : 
  • Avez-vous déjà été interpellée sur leurs besoins ? La Fédération a-t-il connaissance de la réalité des Jeunes Aidants Proches ?
  • Les PMS et les enseignants sont-ils sensibilisés à cette problématique et soutenus pour y répondre ? Quels sont les moyens existant aujourd’hui ?
  • Plusieurs pistes ont été avancées lors du colloque afin de mieux tenir compte de la situation de ces jeunes. L’une d’elles serait de faire compter le Jeune Aidant Proche pour 1,2 équivalent NTTP comme pour les enfants du juge. Est-ce une solution envisageable ? Une autre visait à tenir compte de cette situation familiale dans le décret inscription pour y inclure des dispositions adaptées à leur réalité.  
Réponse : 
La nouvelle ministre de l'enseignement a répondu en précisant d'une part, qu'un contact était programmé avec les associations des Jeunes Aidants proches.
Les actions concerneront principalement la connaissance du phénomène, la sensibilisation des professeurs et centres PMS. La proposition de faire compter l'élève pour 1,2 ETP est intéressante mais aura un coût certain. La réflexion ira plutôt vers le fait d'assimiler ces situations aux situations des troubles d'apprentissage.
Lien vers la réponse complète (à venir)



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