12 juin 2015

Transition 18-25 ans des jeunes en situation de handicap et prise en charge du maintien des élèves dans l’enseignement spécialisé au-delà de 21 ans.

Parlement francophone bruxellois - Séance plénière du 12 juin 2015

Ce vendredi, j'interpelle la Ministre Frémault responsable de la politique envers les personnes handicapées sur la transition de jeunes en situation de handicap entre scolarité et vie ... adulte.
Mon interpellation : 
"Dans l’enseignement de forme 1 et de forme 2, les élèves domiciliés en Région bruxelloise et relevant du service PHARE peuvent être maintenus pour des motifs non pédagogiques dans l’enseignement spécialisé au-delà de l’âge limite de 21 ans « à condition que la Commission communautaire française prenne en charge les frais afférents à leur scolarité ». Par contre, les élèves domiciliés en Région wallonne ne peuvent bénéficier d’aucune dérogation puisque l’AWIPH a décidé de ne plus intervenir dans le remboursement des élèves maintenus dans l’enseignement spécialisé.
Reprenant le budget 2015, on peut remarquer que ces interventions pour la prise en charge de jeunes adultes dans les structures de l’enseignement spécialisé sont passées de 186.000€ en 2014 à 242.000€ à l’initial 2015.
S’il est positif de pouvoir permettre aux jeunes qui sont engagés dans leur formation scolaire et qui n’ont pas encore trouvé un projet concret pour le passage de l’enseignement secondaire spécialisé à la vie active, se pose quand même la question de l’efficacité de cette mesure pour arriver justement à trouver une solution. Si la Région wallonne a décidé de ne plus prendre en charge ce maintien dans l’enseignement secondaire spécialisé, elle a, par contre, développé diverses initiatives destinées aux jeunes de 16 à 25 ans.
L’observatoire de l’accueil et de l’accompagnement de la personne handicapée a initié une étude qui a été menée en 2011 par le CEFES (ULB) et qui portait sur « l’évaluation des besoins des personnes en situation de handicap âgées de 18 à 28 ans habitant en Région bruxelloise ». Cette étude a mis en avant les difficultés  de ce consilium école – vie adulte et a démontré l’importance de préparer ce moment de vie difficile non seulement pour trouver un projet ou un lieu de vie mais aussi pour des raisons plus psychologiques d’inconnues de l’avenir.
Un des points importants de cette étude insistait sur le bien fondé de travailler en collaboration et en réseau avec les acteurs spécialisés du monde adulte et pointait entre autres un déficit dans la mise en place de stratégies de « prise de relai ». « Les trajectoires de vie des jeunes adultes sont ainsi très chaotiques faute d’une préparation optimale, d’un accompagnement et d’un orientation appropriée et de possibilité d’expérimentation (logement accompagné, insertion socio-professionnelle, stage, etc…) ».

Je voudrais donc interroger la ministre sur différentes questions :
·      Combien de jeunes ont-ils bénéficié de la mesure de prise en charge de leur maintien dans l’enseignement spécialisé au-delà de 21 ans durant cette année scolaire ? Les demandes pour 2015-16 sont-elles déjà rentrées ? Si oui, combien de demandes le service Phare a-t-il reçu ?  La mesure de prise en charge du maintien dans l’enseignement secondaire spécialisé se limite-t-elle effectivement à l’enseignement de forme 1 et de forme 2 ?
·      Ce maintien dans l’enseignement spécialisé est justifié par les « motifs non pédagogiques ». Pourquoi ne pas retenir les objectifs pédagogiques ? Quels sont les motifs principaux retenus par le service PHARE pour autoriser le maintien au-delà de 21 ans ?
·      Quelles sont les pistes pour mieux encadrer le passage de l’enseignement secondaire spécialisé vers le milieux de vie ou de travail que les jeunes sortant de l’enseignement secondaire spécialisé pourront fréquenter après l’enseignement ?
·      Y a-t-il déjà eu un rapport d’évaluation tant budgétaire que psychologique ou d’efficacité pour le passage dans la vie adulte de cette mesure de maintien dans l’enseignement secondaire ?
·      Pour favoriser cette transition, la Fédération Wallonie-Bruxelles a mis en place le Plan Individuel de Transition (PIT). Comment le service PHARE s’implique-t-il dans ce Plan Individuel de Transition ? Une intervention particulière des services d’accompagnement est-elle prévue à cet égard ? Quelle évaluation ou quelles propostions à ce sujet ?


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