Communiqué de presse - 12.12.2012
Constatant le transfert à
la Flandre du
Jardin Botanique National, joyau scientifique de renommée mondiale auquel la
recherche francophone a tant contribué, les FDF proposent de créer une
institution botanique en Wallonie.
« Après avoir été boutés hors de Leuven, les
Francophones ont créé Louvain-la-Neuve et son parc scientifique, dont le
rayonnement est une réussite. A présent, chassés de Meise, ils doivent redonner
aux jeunes chercheurs agronomes francophones une perspective d’avenir en créant
le Jardin botanique de la Fédération
Wallonie-Bruxelles», déclare Olivier Maingain,
président des FDF.
Les FDF vont déposer une
proposition de résolution en ce sens au Parlement de la Fédération
Wallonie-Bruxelles. « Nous
proposons l’établissement d’un comité scientifique chargé de travailler à la
création d’un nouveau Jardin botanique, en collaboration avec les universités de
la
Fédération Wallonie-Bruxelles et spécialement la Faculté des Sciences
Agronomiques de Gembloux » précise Caroline Persoons, députée au
parlement FWB. « Le Comité scientifique doit
étudier les opportunités qu’un tel Jardin botanique W-B offrira aux universités
francophones en termes de collaborations, de recherches scientifiques, de
valorisation internationale de nos chercheurs agronomes et de nos
collections. » Ce nouvel établissement scientifique sera conçu en
lien avec les biotechnologies de pointe et permettra de donner une nouvelle
dimension aux sciences de l’environnement. Il permettra de collaborer, avec
Meise, à l’accueil dans les meilleures conditions, du patrimoine scientifique du
JBN, resté la propriété de l’Etat fédéral.
L’accord du transfert du
JBN de Meise à la
Flandre est, pour les FDF, l’expression d’un double échec
francophone : celui de l’abandon à la Flandre d’une institution reconnue
internationalement attirant plus de 110.000 visiteurs et de très nombreux
chercheurs, et celui de l’abandon du personnel francophone occupé au Jardin
Botanique. Le personnel francophone actuel de Meise sera certes rattaché à
la
Communauté française mais ne sera pas remplacé : c’est donc une
extinction claire d’une présence francophone sur ce site qui se prépare. Si les
ministres fédéraux avaient pris leurs responsabilités en adoptant des cadres
linguistiques conformes au volume légal des affaires traitées pour cet organisme
toujours fédéral, bien avant la conclusion de l’accord de coopération, ce
seraient plus de 40 emplois (soit l’équivalent d’une PME), d’ouvriers jusqu’aux
chercheurs, qui auraient ainsi été attribués légalement à des Francophones.
Le dossier du JBN est
révélateur de la faiblesse francophone toujours aussi prégnante face à
la Flandre
mais doit être le moteur pour reconstruire autre chose pour les chercheurs
francophones.
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