17 mars 2011

Inacceptable plan stratégique 2011-2016 de développement de l’aéroport

Il faut limiter la capacité de l’aéroport à 250.000 mouvements de jour et supprimer les vols de nuit.

Didier Gosuin, chef de groupe MR au Parlement bruxellois, a pris connaissance avec étonnement du plan stratégique 2011-2016 dévoilé ce matin dans la presse par Brussels Airport et ne comprend pas qu'un tel plan n'ait pas fait l'objet d'un accord préalable au sein du Gouvernement Fédéral alors que l'Etat belge reste actionnaire de Brussels Airport. Comme le souligne Didier Gosuin, « Le fait d'annoncer un tel plan sans aucune mesure environnementale est une provocation inqualifiable de la part de Luc Vandenbossche, le Président de BIAC ».

Outre l'ambigüité que laisse planer BIAC quant au fait qu'il y aura bien des vols low cost mais que ces vols low cost ne disposeront pas d'un terminal spécifique, il convient de faire remarquer que BIAC veut à tout prix continuer à tenter de développer l’aéroport sans aucune considération pour les dizaines de milliers de riverains qui sont les voisins de cet aéroport urbain.

« Le moment est clairement venu de définir le rôle futur du site aéroportuaire. On ne peut continuer à développer en Flandre un tel aéroport, tout en faisant endurer toutes les nuisances presqu'exclusivement par la Région de Bruxelles-Capitale, les communes à facilités et le Brabant Wallon. Ni les vols cargos, ni les vols low cost, ni les vols de nuit n'ont encore leur place décente à Bruxelles-National. Il est donc grand temps de limiter la capacité aéroportuaire de Zaventem à un maximum raisonnable de 250.000 mouvements uniquement de jour, entre 07 et 23 heures locales. Nous sommes aujourd’hui à 220.000 mouvements dont 16.000 de nuit », poursuit Didier Gosuin.

La Flandre porte une lourde responsabilité de l'échec environnemental de Bruxelles National. Aucune mesure concrète en vue de diminuer les nuisances n'a jamais été prise pour soulager les riverains. Le seul outil environnemental reste « l’arrêté Gosuin » de lutte contre le bruit puisque plus de 11 millions d’€ d’amendes ont déjà été levées sur cette seule base juridique depuis sa mise en œuvre. Pour l’organisation de concerts moins bruyants que les avions (à Werchter par exemple) la Flandre impose des normes environnementales. A l’aéroport, c’est le laissez faire. Visiblement, pour le Gouvernement flamand, on peut tout faire et tout se permettre à Bruxelles National, sans gêne et surtout sans complexe en envoyant toutes les nuisances vers les autres Régions.

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