15 octobre 2010

La recherche d'emploi à Bruxelles : complexité et cadres linguistiques discriminatoires

Bruxelles en quelques chiffres : 1.100.000 habitants - 21,5 % de chômeurs. Parmi ceux-ci, 98% sont francophones.
Mais dans les administrations communales et de la Région bruxelloise, les lois sur l'emploi des langues de 1963 imposent toujours des quotas importants de fonctionnaires néerlandophones, via les fameux cadres linguistiques. Ces quotas ne correspondent en rien ni à la réalité linguistique de Bruxelles, ni aux attentes des habitants, ni aux besoins des services. Ce sont des passe-droits, discriminatoires pour les francophones, spécialement pour tous les demandeurs d'emploi.
A cette discrimination basée sur la langue, la Région ajoute de la complexité.
Si vous êtes à la recherche d''un emploi et que vous êtes intéressé par un job dans la fonction publique de la Région de Bruxelles-Capitale, essayez de trouver, de façon claire et simple, la liste des offres d'emploi de l'administration régionale : bonne chance !
Actiris ? Impossible de voir ce dont l'administration régionale a besoin. Le Selor indique les concours mais aucune liste spécifique à la Région n'existe. Sur le site du Ministère de la Région (plutôt illisible vu la grandeur des caractères), on trouve quelques offres d'emploi temporaire. Pour les statutaires, on abandonne.
Le site Wheelit renseigne toute une série d'offres d'emploi. Mais est-ce réservé aux personnes en situation de handicap ? Ca n'a pas l'air. Et là, le constat de l'ineptie des cadres linguistiques. En consultant le site Wheelit, je vois que le Ministère de la Région de Bruxelles a mis 24 offres de recrutement, 14 pour des néerlandophones, 10 pour des francophones, soit près de 60% pour des néerlandophones. 98% de chômeurs francophones, 40% d'offres d'emploi pour eux... Cherchez l'erreur !

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