23 mai 2017

Formation en prévention des radicalismes : quelle coopération entre entités ?

Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission des Affaires générales - interpellation adressée au Ministre-Président Demotte - lundi 22/05/2017

Ce lundi, j'ai interpellé le Ministre-Président Demotte sur la lutte contre la radicalisation. 
La presse annonce effectivement le lancement en juin prochain d’une formation de la FWB pour lutter contre le radicalisme violent et l’extrémisme. Cette formation est destinée au personnel de la Fédération Wallonie-Bruxelles et a pour but d’aider celui-ci à mieux appréhender les situations de radicalismes. Enfin, avons-nous envie de dire, surtout au regard des évènements de ces dernières années… On ne peut pas dire que la Fédération W-B a fait preuve de pro activité dans ce dossier.
Ce qui interpelle aussi, c’est la coopération avec les autres entités, les autres niveaux de pouvoir.

Les attentats des derniers mois, le montée du radicalisme religieux doivent pousser à faire l’analyse des dysfonctionnements de manière transversale.
Après 2001, les pouvoirs publics ont sans doute commis l’erreur de faire peu de choses, de ne pas prendre la mesure de ce qui se passait, alors même que certaines associations de terrain sentaient et entendaient des dérives.
De nombreux acteurs de terrain et spécialistes de l’islam dans nos universités disent l’importance de penser un plan d’action globale en matière culturelle, sportive, enseignement (voir par exemple F. Dasseto). Un plan d’objectifs à élaborer dans une démarche volontariste, de connaissance, d’interaction et d’actions.
Ma première question est donc de savoir comment se passe le travail de manière transversale.
Par exemple, l’ERAP (École régionale d’administration publique de Bruxelles) conjointement avec BPS ( Bruxelles Prévention et Sécurité) ont lancé des module de formation pour les pouvoirs locaux, d’abord pour les gardiens de la paix et ensuite pour les éducateurs de rue et les assistants sociaux des CPAS. Quid d’une collaboration ?
En suite, au niveau de la FWB,
  • Pourquoi a-t-il fallu autant de temps avant de lancer une formation indispensable comme celle-ci ?
  • Pouvez-vous nous détailler le programme de la future formation ?
  • Par qui sera-t-elle donnée ? Qui du personnel de la FWB devra suivre cette formation ? La presse évoque un premier public visé de 200 personnes sans donner plus de précisions…


J’en profite pour revenir sur un sujet très lié à ces formations. Il s’agit du CAPREV, le Centre d’Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par le Radicalisme et les Extrémismes violents, qui a été mis en place en décembre dernier
  • Quel est le premier bilan de ce centre après 5 mois d’activité ?
  • Le centre remplit-il déjà les cinq missions qui lui ont été assignées ?
  • Quel est le premier bilan de l’accueil téléphonique accessible aux particuliers et professionnels qui font face à une situation d’extrémisme ou de radicalisme ? Combien de personnes ont-elles déjà bénéficié du soutien psycho social ?
  • Quel est le premier bilan de la prise en charge les personnes mineures/majeures en voie de radicalisation violente ? Combien de personnes ont été prises en charge via le parcours de désengagement personnalisé ?
  • Qu’en est-il du développement d’un pôle de recherche pour soutenir l’intervention de la FWB, en développant de l’expertise du phénomène de radicalisation ?
  • Ou en est-on dans la construction sur l’ensemble du territoire FWB un réseau de partenaires qui vont collaborer avec le centre. Qui est déjà associé dans ce processus ?

--> Lors du débat thématique en plénière sur le radicalisme, vous aviez évoqué la création d’un groupe de travail « radicalisme extrême » qui traiterait de toutes les questions  liées à la radicalisation en prison. Ce groupe a-t-il été mis en place ?


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