Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles- Commission enseignement supérieur- Question orale au Ministre Marcourt
Le 26 novembre 2015, l’IBSA publiait une étude sur
l’évaluation de la tension pouvant voir le jour sur le marché du travail
enseignant à l’horizon 2019-2020 compte tenu de l’évolution démographique. Tout
d’abord, le nombre de places pour les élèves est estimé à 42.500 en 2020 avec
12.500 dans le secondaire et 30.000 dans le primaire. Au vu de ces
chiffres et de ceux de la programmation de création de places, le débat se
trouve fréquemment porté vers les problèmes de saturation. Pourtant, ils se
posent aussi en termes de recrutement d’enseignants qualifiés. La croissance
démographique soumet l’enseignement à une tension accrue, qui se traduit par
des pénuries chroniques. Ces pénuries prennent à Bruxelles une ampleur
particulière avec des conséquences lourdes en termes socio-pédagogiques, telles
que la dualisation du profil des équipes éducatives, la baisse d’attractivité
de la profession et le manque de maintien des jeunes enseignants au sein de la
profession. Les élèves sont aussi victimes de ces pénuries et en paient
injustement les conséquences, avec notamment un retardement de l’âge d’entrée
dans le système éducatif, la relégation interne (ségrégation) et
l’orientation-sanction. Tous ces éléments sont développés dans l’étude, à
laquelle je me permets donc de renvoyer. La demande en Région bruxelloise est
estimée à +5,4% dans l’enseignement maternel, +13,3% dans le primaire et +9,2%
dans le secondaire. Il faudra donc mettre en place des mesures conjoncturelles
pour éponger les déficits attendus. « Même
si les estimations comportent une part d’imprécision, il apparait évident que
des tensions entre offre et demande vont subsister, voire s’accentuer dans les
années à venir »[1].
Pour lutter contre la pénurie d’enseignants, le
Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans sa déclaration de
politique communautaire, s’était engagé à amplifier les collaborations avec
Actiris afin de favoriser les réorientations professionnelles vers
l’enseignement.
Voici mes questions :
-
Quelle réception faites-vous à cette
étude ? Confirmez-vous les chiffres présentés ?
-
Quelle sont les mesures
conjoncturelles que vous proposez pour répondre aux déficits attendus?
-
Les collaborations avec Actiris sont-elles
effectivement renforcées ? Comment la formation permettant l’obtention de
l’agrégation de l’enseignement secondaire est-elle promue auprès des personnes
inscrites chez Actiris ?
-
Quelle est l’évolution du nombre de
réorientations vers l’enseignement ces dernières années ? Constate-t-on une
augmentation aujourd’hui?
-
La formation pédagogique est-elle
compatible avec le fait d’être déjà en fonction ? Une offre de formation
visant la réorientation professionnelle et ciblant les personnes non porteuses
d’un titre pédagogique est-elle planifiée ?
-
Comment comptez-vous accroitre le
nombre d’étudiants issus des formations pédagogiques ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser votre avis et vos suggestions.