26 février 2013

Réforme de l'enseignement supérieur : festina lente !



Question orale au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Commission de l'enseignement supérieur - mardi 26/02/2013
Réforme du paysage universitaire et de l’enseignement supérieur : pas de réforme au pas de course dans ce domaine où l'excellence est essentielle. Il faut prendre le temps d'étudier toutes les conséquences, d'entendre toutes les parties ! 
Lors du dernier débat en séance plénière consacré à la réforme de l’enseignement supérieur, le Ministre Marcourt a annoncé que le projet de décret de réforme du paysage universitaire et de l’enseignement supérieur avait fait l’objet d’une série d’adaptations et de suppressions modifiant sensiblement son projet initial.
Les 5 pôles «  académiques d’enseignement supérieur » ont été confirmés, mais leurs fonctions ont été adaptées, notamment en voyant la disparition des aspects « coordination de l’offre d’enseignement », ainsi que de la confirmation de rôle de relais entre l’ARES et les établissements membres. De même, l’épineux dossier de la Présidence des pôles a été adapté puisqu’ils seraient désormais co-présidés par les recteurs en alternance au sein d’un même pôle (haute école/ Université).
A ces 5 pôles, s’ajouteront 3 « zones académiques interpôles » Liège-Luxembourg-Namur, Bruxelles-Brabant Wallon et enfin le Hainaut. Leur rôle est toutefois assez symbolique puisque c’est une instance d’avis qui pourra faire des propositions à l’ARES, mais comme le ministre l’a dit, cela a, paraît-il, permis de débloquer le dossier.
A la suite de l’accord de gouvernement du 17 janvier, le Ministre a annoncé qu'il poursuivrait ses contacts en consultant tant les organisations d’étudiants que les différentes Universités et Écoles supérieures.
Les modifications apportées au projet initial ont rassuré certains milieux académiques. Cependant, il est essentiel qu’une consultation large et non précipitée permettent de répondre à toutes les interrogations que le nouveau projet de texte peut susciter.
En effet, les questions sont nombreuses pour un sujet essentiel… C'est pourquoi j'interrogerai le Ministre aujourd'hui, 26 février.
La première question est celle de la réforme du financement,  soulevée par tous.
Il est évidemment difficile de mesurer l’impact d’une réforme des structures quant on ne sait quels moyens financiers et matériels seront mis à disposition. La question du financement ne devrait-elle pas trouver réponse avant l’horizon 2016 ? J'interrogerai le ministre pour connaître au minimum les grandes orientations probables de financement ? Ce modèle de financement se basera-t-il sur les pôles exclusivement ou également sur les zones académiques ?
En outre, la question de l’agenda lié à cette réforme nous interpelle. Nous avons l’impression d’une certaine précipitation…
Ne faudrait-il pas poursuivre les concertations suffisamment de temps pour que toute zone d'ombre soit écartée, notamment sur les possibilités d’associations et la liberté académique dans tous ses aspects concrets entre hautes écoles et universités ? Où en sont les négociations actuellement ?
Réformer le paysage de l’enseignement supérieur est un enjeu aux conséquences essentielles pour la qualité de cet enseignement, de la recherche et dons de tout le développement intellectuel et économique. Il nous semble important d’éviter de procéder au mécanisme de la demande d'un avis du Conseil d'Etat en urgence.  Quel est l’agenda prévu par rapport à ce futur projet de décret ?
Enfin, je rappellerai l’attachement de mon groupe à la liberté académique, aux aspects internationaux et européens de l’enseignement supérieur et  l’importance de se profiler comme des pôles d'excellence au niveau européen et mondial, ce qui demande aussi des contacts. 
Pour lire les questions et réponses : accès au compte-rendu provisoire : page7et suivantes

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