27 novembre 2012

Evaluation du décret inscriptions

Le décret « inscriptions » imposé d’année en année par la majorité Olivier n’apporte aucune véritable amélioration ni de la mixité sociale, ni de la qualité de l’enseignement, doit-on constater à la suite de l’audition de la Commission Education du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les trois objectifs du décret (transparence et limitation des tensions entre offre et demande de places  – égalité d’accès – mixité sociale, culturelle et académique) ne sont pas rencontrés.
En termes de mixité, le rapport de la commission de pilotage a calculé un « indice de similarité » qui détermine théoriquement « la part d’élèves qu’il serait théoriquement nécessaire de changer d’établissement pour que, dans chaque établissement, on trouve une même proportion d’élèves ayant une caractéristique donnée, soit une proportion de 20% d’élèves ayant un indice socio-économique faible ». En dehors du fait que pour les élèves qui suivent l’enseignement de la Communauté française en Flandre et ceux qui y habitent, ce taux socioéconomique n’entre pas en considération dans ce calcul, on ne constate pas d’amélioration notoire de la mixité.
année scolaire
total des entrants en 1ère
nb fictif élèves
 devant changer
indice de
similarité
2006-2007
45.303
7.849
17,30%
2010-2011
46.780
7.851
16,80%
La très légère amélioration de l’indice justifie-t-elle cette augmentation de stress pour les familles et les directions, cette lourdeur administrative, cette débauche de moyens administratifs ? Le constat de l’augmentation du taux d’échec en première et deuxième secondaires n’est-il pas un signe clair que les parents ne choisissent plus l’école dont le projet pédagogique convient à leur enfant ? Il faut suspendre l’application du décret tel qu’il existe actuellement. 
L’amélioration de cet indice n’est donc pas suffisante pour justifier le maintien de ce système qui rend la vie des élèves et des parents trop difficile. Rappelons aussi que les élèves francophones vivant en Flandre sont également victimes du manque de places en Région Bruxelloise.
En Wallonie, le décret inscription pourrait être maintenu à condition d’être amélioré ; à Bruxelles, il porte clairement atteinte au libre choix des parents d’un projet pédagogique déterminé.
Les FDF rejoignent les constats des directeurs des établissements secondaires bruxellois (La Libre du 20/11/12), de l’Ufapec, de l’asbl Elèves, … d’une dualisation accentuée entre établissements à  Bruxelles.

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