Ce mardi j'interrogerai la Ministre Simonet sur le fait que les jeunes reconnus à haut potentiel ne bénéficient d'aucune possibilité de s'inscrire prioritairement dans des écoles secondaires qui développent des pédagogies ou des accompagnements plus spécifiques pour les jeunes HP.
A l’heure actuelle les jeunes à haut potentiel représenteraient 2,5 pourcent des élèves, soit environ 16.000 enfants au sein de la Communauté française, et ce bien que leur nombre soit difficile à évaluer puisqu’il dépend des critères utilisés pour définir la haute potentialité.
Ces enfants surdoués, intellectuellement précoces ou à haut potentiel sont généralement caractérisés par la grande précocité de leur développement intellectuel. Et pourtant, si le fait d’avoir des capacités supérieures peut être épanouissant pour certains, d’autres éprouvent des réelles difficultés (sociales, relationnelles, scolaires,…).
Pour faire face à ce genre de situation, certaines écoles ont développé des projets spécifiques pour les enfants HP. C’est notamment le cas de l’institut Saint-boniface Parnasse à Ixelles qui apporte un soin particulier aux élèves HP. A cet égard relevons, la mise en place d’une pédagogie différenciée, l’installation d’un local réservé aux enfants HP pendant le temps libre, et des formations spécifiques pour les enseignants, etc. J’avais déjà eu l’occasion de parler de ces initiatives lors d’une précédente interpellation et qui sont très positives pour ces enfants.
Toutefois, et c’est là que le problème réside, les enfants à haut potentiels ne bénéficient d’aucune priorité à l’inscription en tant qu’élèves à besoins spécifiques dans les écoles qui développent ce type de projet pour eux. Le même problème se pose pour les enfants souffrant de troubles de l’apprentissage. En effet, le décret actuel ne le permet pas, la seule référence aux besoins spécifiques renvoie aux définitions reprises dans le décret du 3 mars 2004 organisant l’enseignement spécialisé.
J'interrogerai la Ministre notamment sur les points suivants :
- Est-ce que cette situation a posé particulièrement problème lors de la première mise en œuvre du décret inscription pour les enfants HP qui souhaitaient intégrer des écoles développant des projets spécifiques? Combien d’enfants HP n’ont pas eu accès à l’école de leur 1er choix ? Combien d’enfants HP sont restés sans écoles ?
- La direction de certaines de ces écoles concernées souhaitait l’instauration d’un moratoire, le temps que d’autres écoles puissent développer des projets similaires à celui développé par l’Institut Saint-Boniface. Qu’en penser ?
- Une révision du décret inscription afin d’instaurer une priorité aux enfants à haut potentiel au sein d’écoles proposant une pédagogie spécifique pour eux en tant qu’enfants à besoins spécifiques est-elle envisagée ? Une réflexion est-elle menée à cet égard ?
- Qu’en est-il du projet visant à permettre à des membres du personnel de l’enseignement spécialisé, formés à l’accompagnement des élèves à haut potentiel, d’aider les enfants et le corps éducatif, selon le modèle d’accompagnement prévu dans un volet du décret « intégration » ? Est-ce que les modalités ont été précisées ? Une marge budgétaire sera-t-elle dégagée à cet effet ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser votre avis et vos suggestions.