Cette réalité est, bien entendu, le fruit des différentes évolutions de l’Etat belge.
Jusqu’en 1989, les choses sont assez simples puisque l’Etat national, via le Fonds Maron, assume l’essentiel des compétences.
A partir de cette date, on assiste à une communautarisation des matières personnalisables ; il revient dès lors à la Communauté française, pour ce qui concerne les francophones, d’exercer certaines de ces compétences, notamment via le Fonds communautaire et le Fonds 81.
A la suite des Accords de la Saint-Quentin, décret spécial du 19 juillet 1993 relatif au transfert de l’exercice de certaines compétences de la Communauté française à la Région wallonne et à la Commission communautaire française, la Cocof et la Région wallonne se sont vues attribuer l’exercice intégral de la politique des handicapés telle qu’elle est définie dans la loi spéciale de réformes institutionnelles, à l’exception des normes déterminant les catégories de handicapés pris en charge, qui restent de la compétence de la Communauté française.
C’est ainsi que la Région wallonne a créé l’Agence Wallonne des Personnes Handicapées (AWIPH) et que la COCOF a mis en place son Service Bruxellois Francophone des Personnes Handicapées, récemment renommé Personne Handicapée Autonomie Retrouvée (PHARE).
N’omettons pas non plus dans ce descriptif institutionnel la compétence du gouvernement fédéral en la matière, notamment pour ce qui concerne la politique d’égalité des chances, la sécurité sociale et l’INAMI.
Au final, cette multiplicité d’acteurs et le manque de coordination vont à l’encontre de l’émergence d’une politique globale et cohérente à même d’aider au mieux les citoyens.Il est urgent de prendre des mesures pour simplifier la vie des personnes en situation de handicap et de leur famille dans les démarches administratives qu’elles doivent faire.
Pour ce faire, j'ai déposé, à l’occasion de la Journée internationale des personnes en situation de handicap, une proposition de résolution au Parlement francophone bruxellois et ensuite au Parlement de la Communauté française afin que soit mis sur pied de manière effective, une « Agence Francophone de la Personne en situation de Handicap ». Celle-ci doit permettre de mieux coordonner les politiques menées et d’améliorer le service rendu à la population. Elle devra, en outre, veiller à multiplier les rapprochements entre les différents organes compétents.
Les personnes en situation de handicap pourraient ainsi voir leurs démarches simplifiées vers une seule agence pouvant les orienter au mieux, leur offrir des services coordonnant les différents acteurs du secteur.
Les associations bénéficieraient aussi clairement d’un tel rapprochement des administrations francophones.
Une telle agence serait à l’avantage de tous et répondrait au souhait de simplification administrative et de rapprochement intra-francophone émis dans le cadre du Groupe Wallonie – Bruxelles.
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