Après le chaos et l’incertitude créés par les précédents décrets inscriptions, la nouvelle coalition gouvernementale se devait de plancher sur un nouveau décret réglementant les inscriptions en 1ère année du secondaire en vue de – je cite - « établir un dispositif d’inscription efficace, transparent, garant de la liberté des parents, de la mixité sociale et de l’autonomie des acteurs et partenaires de l’école ». Mais ce nouveau décret est-il aussi garant de l’égalité de traitement entre tous les enfants qui suivent l’enseignement en français en respectant les programmes et l’inspection de la Communauté française ? C’est la question importante que j'ai abordée dans mon intervention. (Texte)
Pour la première fois, la Communauté française prend des dispositions qui excluent les écoles francophones de la périphérie, écoles qui suivent les programmes de la Communauté française et sont inspectées par celle-ci. C'est une erreur, pour les familles, les directions d'écoles concernées, c'est aussi une erreur politique dans le climat communautaire que nous connaissons. Les enfants des écoles francophones de la périphérie étaient sur pied d'égalité des autres enfants avant les décrets inscriptions, étaient sur pied d'égalité dans les files d'attente ou dans le tirage au sort. Dorénavant ce ne sera plus le cas.
De plus, même si nous n’aurons plus qu’une démarche d’inscription avec un formulaire unifié, il reste que l’on doit dénoncer l’extrême complexité du système prévu par ce décret, particulièrement quant au traitement de l’inscription. Encore une fois, le système nécessitera la mise en place de stratégies afin de maximiser la probabilité d’obtenir l’école de son choix et fera naître des discriminations entre les parents les mieux informés et les mieux armés pour comprendre toutes les subtilités mises en place par le décret et les autres. Ce mécanisme ne place donc pas les parents sur un pied d’égalité. Les critères géographiques prennent l’avantage sur les critères pédagogiques et le système tend vers une forme de centralisation des inscriptions qui va à l’encontre de l’autonomie de gestion des écoles. La complexité du système, du calcul est transmise à un logiciel qui va tout calculer et résoudre. Reste à espérer qu’il n’y ait pas de bug informatique et que le logiciel etnic sera en mesure de fonctionner correctement.
Cela m’a fait me souvenir de cette chanson de Dorothé : « Allo, allo, Monsieur l’ordinateur, dites-moi où est passé mon cœur ? Je vous appelle au bureau du bonheur Car je sors à l'instant du ministère des pleurs. Dites-moi où est passé mon cœur. » On sort du ministère des pleurs avec les files et le loto mais je ne suis vraiment pas convaincue, comme parlementaire, comme maman, que le système ordinateur sera celui du bonheur
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