08 mai 2017

Pensions des enseignants : prenons le temps de la concertation pour lever tout doute.

Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles -  Commission des affaires générales - lundi 8/5/2017


Ce lundi, je me joins à mes collègues pour défendre la motion en conflit d'intérêts avec le Parlement fédéral au sujet de la pension des enseignants. Lien vers le texte
La procédure de conflit d'intérêts est rarement utilisée. Elle est importante car dans un Etat fédéral, elle permet à un parlement ou un gouvernement de bloquer pendant quelques semaines (60 jours maximum) un texte de loi d'un autre niveau de pouvoir. Et cela pour permettre de lever tout doute via la concertation.
Le projet projet de loi relatif à « l’harmonisation de la prise en compte des périodes d’études pour le calcul de la pension" suscite des questions.
Pour DéFI, avoir de la clarté et agir en toute transparence 
Par rapport à l'âge de la pension, savez-vous que Les FDF devenus DéFI depuis, ont été les seuls à inscrire clairement dans leur programme électoral de 2014 qu'il fallait allonger l'âge de la pension à 67 ans. Tous les observateurs de l'évolution démographique en Europe constatent un allongement de la durée de vie de la population. Cela va de pair avec une amélioration de la santé des seniors. Il faut garantir une pension équitable à davantage de retraités qui vivent plus longtemps. Nous le disions dans notre programme : nous devons commencer par allonger la durée de la carrière effective pour ensuite - dès le début des années 2020 - augmenter progressivement l'âge légal minimum de la retraite jusqu'à 67 ans. Seuls ceux qui débutent leur carrière seraient concernés, car il n'est pas question de remettre en cause des droits acquis. Parallèlement il faut réformer le mode de financement actuel des pensions.

La réforme des pensions en cours n'est hélas pas totalement claire quant aux conséquences. Pour le moment, on ne voit pas où l'on va. Nous n'avons pas de vue globale car la réforme des pensions lancée au niveau fédéral est saucissonnée et les projets de loi se succèdent sans présentation de la globalité des textes. Le mInistre Bacquelaine prétend qu'il n'y a pas de problème pour les profs car les tantièmes économisés seront recyclés en pénibilité. Mais qui bénéficiera de cette pénébilité ? On n'en sait rien... L'institutrice maternelle qui se retrouve avec 30 enfants de 3 ans aura-t-elle le même statut que le prof de grec, math forte ou  religion de rhétorique avec 6 étudiants ? 
Il faut de la concertation. C'est le but de ce conflit d'intérêt. 


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