13 mars 2014

La pétition de "crèches en danger"




Appuyez la pétition "Crèches en danger" lancée par des gardiennes de crèches confrontées aux nouvelles conditions linguistiques Kind & Gezin et à la difficulté des normes ONE 

Situation
Vous n’êtes pas sans savoir qu’il est de plus en plus difficile de trouver une place en crèche. Début 2013, en Belgique, seuls 31 % des enfants de moins de 3 ans pouvaient espérer trouver une place en milieu d’accueil, et cette proportion va en diminuant ! Il est dès lors évident que les services publics n’absorbent pas, loin s’en faut, l’entièreté de la demande en terme d’accueil de la petite enfance.

À l’heure actuelle, les milieux d’accueil non subventionnés représentent un peu plus d’un tiers des places disponibles. Ces crèches sont donc indispensables et font partie intégrante de ce service à la population.
Pour pouvoir accueillir des enfants, les crèches doivent avoir l’autorisation de l’organisme en charge. Les conditions d’autorisation dépendent de la Communauté dans laquelle se situe le milieu d’accueil. L’Office de la naissance et de l’Enfance (ONE) délivre les autorisations aux crèches de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et Kind en Gezin aux crèches de la Communauté flamande. Dans le cas particulier de Bruxelles, les crèches ont donc le choix de demander cette autorisation à l’ONE ou à Kind en Gezin.Cette autorisation permet aux parents d’être assurés que le cadre offert est propice au développement de leurs enfants dans les meilleures conditions, et de déduire fiscalement une partie des frais de garde (11,20 €/jour pour l’année de déclaration 2013).Face à la nécessité d’être viable, et à la rigidité administrative de l’ONE, une majorité des crèches non subventionnées bruxelloises s’est tournée vers Kind en Gezin. Parmi les crèches autorisées par Kind en Gezin à Bruxelles, 3⁄4 sont des crèches francophones. En effet, les conditions d’autorisation observées par Kind en Gezin, sans être aucunement permissives ou laxistes, sont plus en phase avec les réalités économiques.Or, le 22 novembre 2013, le Gouvernement flamand a approuvé un décret relatif aux conditions d’autorisation et de subvention des milieux d’accueil de la petite enfance. Ce décret entrera en vigueur le 1er avril prochain et pose de nombreuses questions. Au-delà, c’est tout le dispositif d’accueil de la petite enfance qui fait débat.Étant donné ces modifications, les crèches bruxelloises autorisées par Kind en Gezin ont aujourd’hui 3 options :
  1. Fermer : Certaines crèches bruxelloises ont d’ores et déjà fermé leurs portes, ou prévoient de les fermer sous peu. Vu la saturation du réseau, il est illusoire de retrouver une place pour les enfants de ces crèches. Face à cette réalité, et au désarroi dans lequel sont plongés les parents, des solutions alternatives illégales fleurissent, proposant divers types de gardes non déclarées.
  2. Se conformer aux nouvelles exigences de la Communauté flamande, entre autres linguistiques, avec toutes les difficultés pratiques que cela sous-tend, notamment en termes d’embauche.
  3. Se conformer aux exigences de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour voir leur structure autorisée par l’ONE, et donc rehausser leurs tarifs d’au moins 50 % par rapport au montant demandés actuellement. Concrètement, selon leur localisation et leur taille, ces crèches devront demander pour être viable un minimum de 850 €/mois par enfant, plus souvent de l’ordre de 1000 €/mois et au-delà. Ces montants, prohibitif pour une majorité de parents, s’imposent aux structures d’ores et déjà autorisées par l’ONE, de plus en plus exsangues face au remaniement constant et au durcissement progressif des conditions d’autorisation.


Pétition


Les places en crèches sont rares… et le seront de plus en plus si personne ne réagit !
Partout en Belgique, le constat est le même : trop peu de crèches publiques, des crèches privées qui comblent partiellement le manque de places, mais qui sont soumises à des réglementations changeantes, et dont les exigences sont de moins en moins en phase avec la réalité économique.
En conséquence, nous demandons aux Ministres Nollet et Demotte de revoir sans plus tarder les conditions d’exploiter observées par l’ONE, afin de permettre aux crèches existantes d’être viables, à de nouvelles crèches de voir le jour, et d’accueillir les enfants pour un prix abordable, tout en garantissant leur bien-être, ainsi que celui du personnel qui les encadre.

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