Midis de la Poésie au W:Halll : ce jeudi Henry Bauchau

Pendant cinquante minutes laisser envahir par la poésie et re-découvrez un grand écrivain...
Le W:Halll, centre culturel de WSP, accueille les Midis de la poésie.

Ce jeudi 21/11 de 12:40 à 13h: Henry BAUCHAU, une poésie de l’existence 

Par Jeremy LAMBERT, Aspirant FNRS/ UCL avec le comédien Marcel DOSSOGNE

Henry Bauchau aurait eu cent ans cette année. 2013 est l’occasion de revenir sur le cheminement riche et complexe qui caractérise l’extrême longévité de cet écrivain.

Ce n’est que tardivement, sous l’impulsion d’une psychanalyse entreprise avec Blanche Reverchon qui lui révèle sa véritable nature d’écrivain, qu’Henry Bauchau fait son entrée dans l’espace littéraire. Jusqu’alors, il s’imaginait homme d’action, se vouant au journalisme, et laissant l’écriture littéraire pour ses moments intimes. C’est dire si la publication de son premier recueil, chez Gallimard en 1958, représente un bouleversement pour celui qui n’avouera que bien plus tard sa « dépendance amoureuse du poème ».

Avant d’être un romancier, Henry Bauchau est un poète. Plus encore, il est un poète de l’existence — une existence dont la matière, qui s’épaissit au fil du temps, vient irriguer son imaginaire, et que toujours il acclame dans la joie d’être là. DeGéologie (1958) à Tentatives de louange (2012), la douzaine de recueils qui composent l’œuvre poétique d’Henry Bauchau dit sans cesse la « célébration » — c’est d’ailleurs le titre d’un autre de ses livres — d’une vie qui trouve pleinement sens dans « la mémoire de son futur ». L’écriture plonge alors ses racines dans une géologie personnelle (L’Escalier bleu, La Sourde Oreille, Nous ne sommes pas séparés) et collective(La Pierre sans chagrin, Heureux les déliants, Petite Suite au 11 septembre) qu’elle fait résonner comme une présence vivante au cœur du monde : celle d’une espérance, parfois abrupte, mais en laquelle il ne faut jamais douter.