24 mars 2013

Politique de promotion de la langue française



 Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Commission de la culture – mardi 26/03/2013

Mardi, j’interrogerai la Ministre Laanan sur la promotion de la langue française.
Mon intervention portera sur un double aspect : la visibilité du travail du Conseil de la langue française et l’anglicisation de Bruxelles.
Une question a été posée récemment au parlement de la FWB au sujet de l’anglicisation rampante ou galopante qui menace très clairement Bruxelles tant dans l’espace privé que dans l’espace public, par les pouvoirs publics eux-mêmes.
Ce que je crains aussi, et c’est souvent évoqué de manière plus sporadique, c’est la menace qui pèse sur le fait francophone à Bruxelles. La réalité socio-linguistique de Bruxelles demeure plus que jamais majoritairement francophone, toutes les statistiques utilisables légalement (état civil, fiscalité, permis de conduire, …), en l’absence de recensement linguistique, l’attestent.
Le 20 février dernier, le sociologue néerlandophone, Eric Corijn, s’exprimait en ces termes dans les colonnes du Soir : « Ce qui a vraiment changé depuis quinze ans , c’est qu’il n’y a plus personne de raisonnable à Bruxelles qui espère assimiler les minorités dans la Communauté française. En clair, la diversité, le multi-culturalisme sont acceptés par les francophones.Le français est et restera la lingua franca : il ne sera pas menacé par le néerlandais, mais par l’anglais. Mais ce n’est pas parce que deux personnes se parlent en français qu’elles ont la même culture »
Je suis plus nuancée à cet égard : je suis convaincue qu’il appartient à la Fédération Wallonie-Bruxelles de prendre en compte le fait francophone et de promouvoir la langue majoritaire en termes de locuteurs en région bruxelloise.
La seconde partie de mon intervention portera, au niveau de votre politique linguistique, sur l’implication plus grande du Conseil de la langue française et de la politique linguistique.
Il s’agit d’une instance d’avis du secteur culturel composée d’éminents linguistiques, dont nous prenons toujours connaissance des avis fort circonstanciés avec grand intérêt. Je crois qu’il serait opportun que le bilan du Conseil puisse connaître une visibilité plus  accrue que celle qui est la sienne actuellement.
Nous savons toutes et tous que la politique de la langue (défense et illustration de la langue) certes inscrite au titre des compétences culturelles dans l’article 4 de la loi spéciale du 8 août 1980 de réformes institutionnelles , est souvent la parent pauvre des politiques menées en Fédération Wallonie-Bruxelles. A cet égard, il serait sans doute judicieux d’associer le Conseil plus étroitement à nos institutions, par exemple par la présentation du bilan annuel dudit Conseil devant notre Parlement, en séance publique ou en commission.
Ce serait l’occasion également d’évoquer avec le ministre compétent les enjeux de  la politique linguistique.
En conséquence, je poserai les questions suivantes à la Ministre :
-    au-delà de la lutte légitime et nécessaire contre l’anglicisation, la politique que vous entendez mener afin de renforcer l’image de Bruxelles comme grande métropole francophone ?
-        si il est envisageable que le bilan du Conseil de la langue française et de la politique linguistique soit présenté devant le Parlement afin d’y évoquer les enjeux de la politique linguistique ?
-       quel(s) est/sont les chantiers principaux en matière de politique linguistique d’ici la fin de la législature ?

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