Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles –
Commission de la culture – mardi 26/03/2013
Mardi, j’interrogerai la Ministre Laanan sur la promotion de
la langue française.
Mon intervention portera sur un double aspect : la visibilité du travail du Conseil de la langue française et l’anglicisation de Bruxelles.
Mon intervention portera sur un double aspect : la visibilité du travail du Conseil de la langue française et l’anglicisation de Bruxelles.
Une question a été posée récemment au parlement de la
FWB au sujet de l’anglicisation rampante ou galopante qui menace très
clairement Bruxelles tant dans l’espace privé que dans l’espace public, par les
pouvoirs publics eux-mêmes.
Ce que je crains aussi, et c’est souvent évoqué de
manière plus sporadique, c’est la menace qui pèse sur le fait francophone à
Bruxelles. La réalité socio-linguistique de Bruxelles demeure plus que jamais
majoritairement francophone, toutes les statistiques utilisables légalement
(état civil, fiscalité, permis de conduire, …), en l’absence de recensement
linguistique, l’attestent.
Le 20 février dernier, le sociologue néerlandophone,
Eric Corijn, s’exprimait en ces termes dans les colonnes du Soir : « Ce qui a vraiment changé depuis
quinze ans , c’est qu’il n’y a plus personne de raisonnable à Bruxelles qui
espère assimiler les minorités dans la Communauté française. En clair, la
diversité, le multi-culturalisme sont acceptés par les francophones.Le français
est et restera la lingua franca : il ne sera pas menacé par le
néerlandais, mais par l’anglais. Mais ce n’est pas parce que deux personnes se
parlent en français qu’elles ont la même culture »
Je suis plus nuancée à cet égard : je suis convaincue
qu’il appartient à la Fédération Wallonie-Bruxelles de prendre en
compte le fait francophone et de promouvoir la langue majoritaire en termes de
locuteurs en région bruxelloise.
La seconde partie de mon intervention portera, au
niveau de votre politique linguistique, sur l’implication plus grande du
Conseil de la langue française et de la politique linguistique.
Il s’agit d’une instance d’avis du secteur culturel
composée d’éminents linguistiques, dont nous prenons toujours connaissance des
avis fort circonstanciés avec grand intérêt. Je crois qu’il serait opportun que
le bilan du Conseil puisse connaître une visibilité plus accrue que celle qui est la sienne
actuellement.
Nous savons toutes et tous que la politique de la
langue (défense et illustration de la langue) certes inscrite au titre des
compétences culturelles dans l’article 4 de la loi spéciale du 8 août 1980 de
réformes institutionnelles , est souvent la parent pauvre des politiques menées
en Fédération Wallonie-Bruxelles. A cet égard, il serait sans doute judicieux
d’associer le Conseil plus étroitement à nos institutions, par exemple par la
présentation du bilan annuel dudit Conseil devant notre Parlement, en séance
publique ou en commission.
Ce serait l’occasion également d’évoquer avec le
ministre compétent les enjeux de la
politique linguistique.
En conséquence, je poserai les questions suivantes à
la Ministre :
- au-delà de la lutte légitime et nécessaire contre l’anglicisation, la
politique que vous entendez mener afin de renforcer l’image de Bruxelles comme
grande métropole francophone ?
- si il est envisageable que le bilan du Conseil de la langue française et
de la politique linguistique soit présenté devant le Parlement afin d’y évoquer
les enjeux de la politique linguistique ?
- quel(s) est/sont les chantiers principaux en
matière de politique linguistique d’ici la fin de la législature ?
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