Parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles - Commission de la culture - 22.01.2013
Un accord culturel a été conclu en décembre dernier entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Communauté flamande. C'est une première mais cet accord reconnaît l'homogénéité culturelle et linguistique de la Flandre. Quid des milliers de Francophones de Flandre qui voudraient simplement continuer à pouvoir avoir une vie culturelle en fiançais ? C'est la question que j'ai posée ce mardi à la Ministre Laanan (interpellation + réponse en cliquant ici) Réponse très décevante... En résumé : les francophones de
Flandre peuvent participer à la vie culturelle en français... en venant à
Bruxelles. J'ai insisté sur le rôle que la Ministre devait jouer pour
représenter et défendre tant l'appartenance culturelle française des habitants
francophones de Flandre que les associations qui essaient tant bien que mal de
répondre aux besoins de la population.Vous lirez aussi qu'il n'y
a toujours rien sur la suite de la plainte d'APFF à l'Onu, le rapport droits de
l'homme ...
Texte de l’interpellation :
Madame la Ministre,
Je vous ai
interpellée en juillet 2012 sur la préparation de l’accord culturel entre la
Fédération Wallonie-Bruxelles et la Flandre. Il était alors à l’état de projet.
Vous m’aviez annoncé à l’époque que la situation des bibliothèques et des
associations francophones de périphérie n’était pas visée par cet accord, ce
qui s’est confirmé lors de la conclusion de l’accord le 7 décembre dernier.
Nous attendions,
il est vrai depuis longtemps, la conclusion d’un accord culturel entre les deux
Communautés, qui -comme chacun le sait- font partie d’un même état fédéral. Un
rapport du Conseil de l’Europe de 2002 dénonçait déjà l’absence d’accord de
coopération réglant les questions culturelles et il est donc positif que l’on
ait pu aboutir le 7 décembre 2012.
Toutefois, vous avez déclaré le 8 décembre 2012 dans La Libre
Belgique : « je préfère un accord peut-être
plus restreint, qui empêche de répondre directement aux demandes des
francophones de Flandre, mais c’est un accord qui peut grandir. »
Nous espérons qu’il puisse grandir en effet et vous le savez, nous
nous interrogeons toujours sur le sort réservé aux associations culturelles
francophones, aux bibliothèques, à la vie associative, en périphérie, à Fourons
et dans le reste de la Flandre...
Fin novembre
2012, lors du Forum des Minorités de l’ONU, une association culturelle
francophone (l’APFF) a été entendue suite à la plainte déposée pour non-respect
des droits culturels des francophones vivant en Flandre.
Plusieurs points
m’interpellent aujourd’hui:
1. Le sort réservé aux associations culturelles francophones, aux bibliothèques, à la vie associative… n’a donc pas été réglé. Pouvez-vous nous dire si cet « oubli » sera bel et bien réparé ultérieurement ? Si oui, dans quel délai ?
2. Le concept de Communauté a été créé pour permettre aux « communautés », c’est-à-dire aux « personnes » d’être visées par des politiques menées par celles-ci : l’enseignement, la santé, la culture… et permettre notamment un champ d’action extraterritorial. Or, vous avez confirmé que la logique retenue par l’accord est bien celle de la territorialité. Comment rassurer les 300.000 francophones de Flandre et leurs associations quant au fait que la Fédération Wallonie-Bruxelles ne sera plus leur « référente » et leur défenderesse en termes de culture, tandis que la Flandre ne reconnait pas leur existence?
3. Qu’avez-vous envisagé pour résoudre l’épineuse question de l’existence de la culture francophone en Flandre, au travers des associations de citoyens et des bibliothèques francophones ? Allez-vous plaider auprès de la Flandre pour qu’elle subsidie des activités culturelles francophones sur son sol ?
1. Le sort réservé aux associations culturelles francophones, aux bibliothèques, à la vie associative… n’a donc pas été réglé. Pouvez-vous nous dire si cet « oubli » sera bel et bien réparé ultérieurement ? Si oui, dans quel délai ?
2. Le concept de Communauté a été créé pour permettre aux « communautés », c’est-à-dire aux « personnes » d’être visées par des politiques menées par celles-ci : l’enseignement, la santé, la culture… et permettre notamment un champ d’action extraterritorial. Or, vous avez confirmé que la logique retenue par l’accord est bien celle de la territorialité. Comment rassurer les 300.000 francophones de Flandre et leurs associations quant au fait que la Fédération Wallonie-Bruxelles ne sera plus leur « référente » et leur défenderesse en termes de culture, tandis que la Flandre ne reconnait pas leur existence?
3. Qu’avez-vous envisagé pour résoudre l’épineuse question de l’existence de la culture francophone en Flandre, au travers des associations de citoyens et des bibliothèques francophones ? Allez-vous plaider auprès de la Flandre pour qu’elle subsidie des activités culturelles francophones sur son sol ?
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