Notre Communauté française a la chance de disposer d’un superbe outil pour former les jeunes et les adultes à différentes pratiques artistiques, à savoir l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit (ESAHR), mieux connu sous le vocable d’ « Académies », Académies de musique, des arts de la parole, du théâtre et de la danse, Académies des Beaux-arts. Cet enseignement répond parfaitement aux objectifs essentiels de renforcement des liens entre enseignement et culture, de développement de l’éducation artistique.
Grâce à des professeurs diplômés et formés à cette tâche d’éducation, les académies permettent à des milliers de jeunes – et moins jeunes – de découvrir l’art, de créer, de faire rayonner la culture. Elles répondent aussi de façon intelligente, créative, instructive à la question de l’occupation des loisirs.En adoptant en 1998 le décret sur l’enseignement secondaire artistique à horaire réduit, la Communauté a inscrit pleinement les formations offertes par les académies dans le circuit de l’enseignement. Pour offrir cet enseignement artistique à horaire réduit, les Villes et Communes sont les premiers partenaires de la Communauté française.
« Durant l’année scolaire 2005-2006, plus de 96.000 inscriptions d’élèves réguliers, tous domaines confondus, avaient ainsi été enregistrées, ce qui atteste du succès de cet enseignement», peut-on lire dans la brochure consacrée par l’administration à cet ESAHR.
Cependant, tous les étudiants inscrits dans ces académies, tous ceux qui attendent parfois plusieurs années avant de pouvoir suivre un cours, tous les parents qui font chaque année sagement la file pour procéder à l’inscription de leurs enfants, tous les directeurs des académies ne peuvent que constater que la demande est largement supérieure à l’offre. La récente interview d’un directeur dans un hebdomadaire bruxellois confirme ces constatations.
J’interrogerai la Ministre responsable afin de pouvoir faire le point sur les besoins de l’Esahr et lui demander entre autres :
Dans la déclaration de politique communautaire il est inscrit que « le gouvernement s’attellera à garantir l’encadrement des cours organisés dans les académies ». Dispose-t-on d’analyses des besoins en nombre de professeurs ? Certains cours connaissent clairement une pénurie de professeurs (ex. percussion, piano…). Peut-on pointer les disciplines en pénurie de profs ? Quelles actions sont entreprises pour remédier à cela ?
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