24 avril 2009

Charte associative : faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais.

Ce vendredi 24 avril a normalement lieu la dernière séance du Parlement Francophone bruxellois (Cocof). Le Président Doulkeridis offre d'ailleurs un verre à cette occasion à l'issue de la séance.
Voilà que la majorité olivier PS-CDH-Ecolo décide hier jeudi après-midi, vraiment en toute fin de législature, de déposer une proposition de résolution relative à la "Charte associative". Assurer la confiance entre pouvois publics et secteur assoicatif qui est de plus en plsu responsable de missions de service public est positif mais quelle façon faire !

  • Cette procédure en urgence est, pour moi, une parodie de démocratie. On a fait lanterner le secteur associatif durant toute cette législature; le secteur non-marchand a dû battre la pavé régulièrement sans jamais obtenir ni un refinancement, ni un nouvel accord pluriannuel et maintenant, on fourgue la charte assoicative au Parlement, sans débat, sans auditions. Indigne. Le secteur associatif mérite certainement mieux...
  • L'Olivier bruxellois oscille de plus en plus entre hypocrisie et démagogie. A cet égard, je ne résiste pas au plaisir de vous faire lire ces quelques mots.
    Au mois de mars, j'ai proposé aux chefs de groupe de la majorité de cosigner "une proposition de résolution visant à prévoir des stationnements pour les personnes en situation de handicap lors d'événements organisés sur la voie publique et subsidiés par la Commission communautaire française". Cette résolution se situe dans la ligne de motions votées dans plusieurs conseils communaux bruxellois ces derniers mois. Voici ce que le chef de groupe CDH m'a répondu alors :
    "C’est très intéressant mais notre groupe estime qu’à cette date, cela relève de l’activisme électoral (sic!). Or, le sujet mérite mieux que cela et donc nous proposons que la nouvelle assemblée parlementaire qui sortira des urnes puisse prendre les initiatives qui lui sembleront les plus pertinentes. Et ce sujet, en l’occurrence, fera rapidement un large consensus. Nous n’en doutons pas et nous laisserons la paternité de l’initiative aux auteurs actuels." Au même moment PS et CDH déposaient à la Communauté française une proposition pour suspendre le décret inscriptions, et aujourd'hui, plus d'un mois après cette prose, ils déposent une résolution sur la Charte associative. "Au royaume des libertés, l'hypocrisie est reine", dit le proverbe.

  • Quant au fond, si je défends plus de rigueur, de transparence, de règles claires et de suivi des engagements dans les relations entre les pouvoirs publics et le secteur associatif, je ne suis pas sure que la Charte dans son état actuel soit d'une quelconque utilité.
    Exemple : Ce texte commence par affirmer qu'il est inacceptable que "la logique marchande convoite chaque espace de l’action collective". Mais hier, la ville de Namur confie l'organisation et la Promotion des Fêtes de Wallonie 2009 à RTL (télévision marchande pour rappel). Qu'apporte la Charte ? Demain, plus de partenariat avec RTL ? Plus de Télévie ? Plus de sponsring ?
    Et puis, pourquoi réaffirmer dans une Charte - sans force juridique particulière - des libertés fondamentales (association, expression, égalité de traitement ...) inscrites dans la Constitution ?

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