25 mars 2013

Soutien à la dyspraxie



Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Commission éducation – mardi 26/03/2013

La dyspraxie est un  trouble de l’apprentissage peu connu dans le monde scolaire. La dyspraxie est un trouble qui affecte les processus cognitifs permettant de planifier, d’exécuter et d’automatiser des mouvements volontaires appris et effectués dans un but précis d’interaction avec l’environnement. L’enfant peut avoir des difficultés dans la rédaction d’une pensée au niveau de l’orthographe, d’une lenteur de l’écriture par exemple.
Actuellement, les deux principales causes identifiées sont les suivantes : d’une part la pathologie périnatale (prématurité, anoxie de courte durée), d’autre part, des problèmes développement aux ou cognitifs liés à l’histoire familiale.
Pour lutter contre  les difficultés liées à ce trouble, l’école doit pouvoir soutenir l’enfant dyspraxique grâce à une aide à l’apprentissage avec méthodologies adaptées en collaboration avec les professionnels de l'éducation mais aussi grâce à une aide au développement des interactions sociales : l’enfant doit se sentir intégré dans son groupe classe, malgré ses difficultés.
Il est aussi utile d’avoir un conseil et un soutien pour l’orientation vers une filière d’apprentissage qui va tenir compte de ces difficultés en vue d’une qualification professionnelle future. Un dialogue avec le milieu familial doit être installé pour éviter le développement de difficultés psychoaffectives au sein de la famille.
Il existe différentes associations qui tentent de relayer les problèmes dus à ces troubles de l’apprentissage. Ces associations affirment que les professeurs se renseignent souvent sur ce phénomène par des initiatives privées. De plus, il existe une difficulté à faire accepter les ordinateurs dans un grand nombre d’écoles. Cet instrument permettrait de lutter plus efficacement contre la dyspraxie.
Face à ces constants, j’interrogerai la Ministre Simonet pour mieux saisir ce besoin spécifique de certains élèves et lui poserai entre autres les questions suivantes :

  • Quid de séances d’information sur ce phénomène trop peu connu ?
  • Existe-t-il des subsides pour lutter plus efficacement contre ce phénomène ?
  • Si des outils pédagogiques peuvent être développés afin d’aider les professeurs à lutter contre la dyspraxie ? Les ordinateurs peuvent-ils être en permanence à disposition des élèves souffrant de ce trouble ?
  • Quid des formations et du suivi des professeurs pour mieux encadrer les élèves victimes de dyspraxie ?

4 commentaires:

  1. Madame, on ne lutte pas contre ce phénomène. C'est un handicap. Ca reviendrait à dire que vous luttez contre l'hémiplégie, la malvoyance ou l'autisme. Il faut faire attention à la formulation.
    Il n'y a pas besoin de moyens. Les aménagements raisonnables sont pour la plupart gratuits, ils prennent juste un peu de temps. Interrogation orale, copie des cours s'il faut recopier, vérifier que le journal de classe est complet, temps supplémentaire. Il faut juste que les instituteurs veuillent bien. N'osons même pas parler des professeurs qui, pour la plupart, n'en ont que faire.
    D'expérience, si par bonheur ils veulent bien entendre les parents, se documenter et semblent avoir bien compris, les aménagements restent cependant dispensés au compte-goute, considérés comme privilèges. On n'a que faire de ces enfants hors norme, et pourtant d'une intelligence normale, voire supérieure (notre fils est HP). Les décrets existent, la structure législative est présente, il y a des personnes relais (même une dans notre petite école). Mais les rois, les tyrans, les despotes, ce sont les profs themselves. Tant que l'école restera un lieu de non-droit, qu'aucune sanction ne sera prise, que la seule réponse que nous recevons est "si ça ne vous convient pas, changez-le d'école", rien ne changera. Les profs restent, MDS n'est pas là pour rester. Ses plans c'est de l'esbrouffe, de la poudre aux yeux et pendant ce temps-là, nos enfants se font impunément maltraiter.

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  2. Merci pour vos remarques. J'ai d'ailleurs corrigé le "lutter contre ce phénomène" inadéquat. Les conséquences d'une dyspraxie mal analysée, mal suivie peuvent mener à la déscolarisation, la phobie scolaire.

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  3. Bonjour madame, on parie que les réponses de la Ministre seront :
    1/ quid des séances d'information?
    Madame vous dira que plus de 1000 enseignants auraient suivi la formation on line de dyslexia international (ONG soutenue par notre Ministre). Oui mais voilà, ce sont des enseignants du spécialisé et du fondamental, quelques un du secondaire inférieur... pas un seul en promotion sociale, pas un seul en IFAPME, combien en qualifiant? Quelle est la prévalence des troubles dys dans ces réseaux où ils finissent par échouer, complètement détruits par un général où tout se base sur l'écrit? Un plombier ne mérite t il pas d'apprendre à lire et à écrire comme les autres s'il est dys? Où sont ces relais dys lors des conseils de classe? Personne n'est autorisé à éclairer correctement un conseil de classe sur un trouble dys, un élève dys qui échoue aux écrits et réussit aux oraux est condamné à une deuxième session... à l'écrit! sans adaptation. Vous rendez-vous compte de notre douleur?

    2/ les quoi? Madame vous dira qu'elle a agréé des logiciels.... que nos enfants ne sont pas autorisés à utiliser en classe! (Wody, Kurzweil..)En fait nous ne demandons pas grand chose, nous apportons tout le matériel utile à nos enfants : tablette, logiciel de lecture, lunettes prismatiques... et chaque prof décide, si oui ou non, notre enfant peut l'utiliser, et à quelle occasion... Inouï, non?
    3/ non. Madame vous parlera des TICE et ne vous dira pas que les profs ne veulent pas. A l'unif, tous les étudiants utilisent l'ordinateur, qu'ils soient dys ou pas. Mais les élèves de l'enseignement obligatoire doivent lire les feuilles volantes, parfois à la limite de la lisibilité. Pourquoi? Parce que. J'avoue que là je me réjouis de lire la réponse de notre Ministre :)
    4/ Madame vous dira qu'elles rencontrent un vif succès. Mais qu'elles ne sont pas obligatoires. Elle sont inutiles si les directions d'école ne sont pas OBLIGEES de respecter le décret relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination de 2008. En pratique quand une école refuse l'aménagement, personne ne la contraint, personne ne la sanctionne, faut changer l'élève ou l'étudiant d'école. Les inspecteurs et les conseillers pédagogiques n'ont pas tous suivi ces formations, comment voulez vous que les écoles appliquent le décret?

    Pardon d'être si amère. mais c'est ainsi. 4 ans qu'on nous a promis un "vaste chantier de formation des maîtres" , 4 ans que nous expliquons à madame la Ministre qu'on aimerait qu'elle cesse de "lutter contre la dyslexie" mais qu'elle veille simplement qu'ils soient respectés dans ses écoles. La maman anonyme a raison, juste de la poudre aux yeux, Madame, juste de l'esbroufe, du travail d'amateur, nos enfants n'ont jamais été aussi malheureux et maltraités dans nos écoles.

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  4. Merci de vous intéresser à la cause de nos enfants dys et l'un des aspects les moins connus qu'est la dyspraxie. Maman d'un enfant dyspraxique et tdah de 12 ans ce n'est pas facile tous les jours. Le besoin d'informations à destination des enseignants est criant, j'espère que vous pourrez faire prendre conscience de la problèmatique au niveau politique. Bonne chance dans votre démarche.

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